Misons sur la Grande peinture!
Le Louvre a bien raison de miser sur Rubens et de lui consacrer cette immense galerie rutilante à la gloire d'une grosse reine de France.
Ce ne sont pas les asperges ni les nèfles qui attirent les euros du badaud, mais bien les anecdotes prétendument historiques et si possible allégoriques*, peintes au mètre carré, ou plutôt au mètre cube d'ors, de dégoulinantes soieries, et de viande humaine boursouflée.
C'est un bon calcul.
Adriaen Coorte peignait des fraises, des groseilles, des asperges, des nèfles, sur un coin de table en pierre, où venait quelquefois se figer un papillon égaré.
On ne sait rien de lui, sinon qu'il vivait aux Pays-Bas entre 1680 et 1710. Ses tableaux sont petits, sa lumière précise, sa matière nacrée.
***
* J'aime les consonances du mot allégorique. Il m'évoque une sorte de maladie où le corps exprimerait sans retenue toute sa bile, ses humeurs et ses viscères.
1 commentaire :
Je suis encore sur le blog et je suis assez stupéfaite de voir deux sujets ou goûts communs, stellarium, et Coorte, auxquels je faisais un peu référence quand je parlais des petites salles du Louvre, ces petits tableaux merveilleux, je venais les contempler, fascinée par leur luminosité même peu mis en valeur par l'éclairage.
Enregistrer un commentaire