vendredi 26 décembre 2025

Ce monde est disparu (25)

Décidément Christie’s nous choie en cette fin d’année, à New York. Non contente de nous montrer en 3 ventes richement illustrées que le regretté 19ème avait été en Amérique du Nord un siècle de liberté (surtout pour les colons européens), et de découverte d'un grand peuple (trop vite disparu), la maison d'enchères nous rappelle, dès le lendemain 23 janvier en deux vacations, que cette liberté s’exerçait dans des paysages immenses et indomptés, que Bierstadt appelait le "jardin d’Éden américain", et elle a réuni pour cela les œuvres des plus grands noms de la peinture américaine de l'époque, prêtes à disparaitre à des prix (estimations moyennes) adaptés à toutes les bourses aisées, des plus modestes (2500$) aux plus généreuses (1 500 000$).  

Ci-dessous quelques extraits choisis en haute qualité :



Browere (Albertus D.O.), certes très inégal mais auteur de quelques belles réussites, notamment de ce grand mont Chocorua de 91cm peint en 1857 et largement sous-estimé avec 2500$.



Bierstadt (Albert), Wisconsin River, près de Milwaukee, c.1887, 91cm. Pochade, étude rapide pour Bierstadt alors de passage à Milwaukee, mais tout de même estimée à 200 000$. Il faut dire que sa renommée le fait fréquemment dépasser le million, jusque’aux 7 millions en 2003.



Silva (Francis A.), Coucher de soleil sur la côte, 1874,66cm. Tout a été dit ici-même en avril 2024 sur Silva. Estimé à 150 000$, il pourrait disparaitre contre un million comme rester invendu.



De Haas (Mauritz F.H.), Admirant la prise, 1865, 76cm (25 000$). Peintre officiel de marines, on dit que ses scènes navales étaient nettement plus animées.



Harrison (L. Birge), Charleston, lever de lune sur le port, c.1908 (?), 77cm. Harrison était un peintre essentiellement paysagiste, coloriste subtil et délicat, fort méconnu en France (Orsay expose tout de même une de ses œuvres), qui mérite peut-être mieux que cette estimation modeste de 8500$.


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