Dublin l'inaccessible (2 de 3)
BALADE DANS LA GALERIE NATIONALE D'IRLANDE
Chapitre 2 : Les peintres qui méritent mieux
À voir chapitre 1 : Avant-propos & Les peintres fameux.
À voir chapitre 3 : Les curiosités.

James Arthur O'connor : Les braconniers (1835, 71cm). L’effet de clair de lune à la limite des nuages est assez réussi. Le musée héberge une série d’autres paysages d’O’connor, entre romantisme et sobriété. Ont peut aimer.

Mattia Preti : La décollation de Jean-Baptiste (vers 1640, 135cm). Tableau exceptionnel par la force expressive de la scène comparée au peu de moyens utilisés. Un fond brun uni et quelques coups de pinceau noir dessinent le portrait à gauche et le soldat. Héritier de Caravage, le ténébrisme de Preti est souvent trop ténébreux, mais il lui arrive de dépasser son maitre souvent trop emphatique, comme ici dans cette scène dépouillée qui décrit l’instant d’avant l’évènement. Il se rattrapera dans un beau festin d’Hérode et Salomé moins original, cette fois après l’évènement, aujourd'hui au musée de Toledo USA.

Adam de Coster : Homme chantant à la bougie (vers 1630, 124cm). Étonnant peintre anversois de scènes à la bougie, plutôt traditionnelles au 17ème siècle, mais dont les portraits sont toujours finement expressifs et les visages raffinés (ici, ici et là). Il y a longtemps que Ce Blog aurait dû lui consacrer une chronique.

Jan de Bray : Portrait de deux garçons (vers 1652, 36cm). Portraitiste remarquable. Qu'ajouter ? Rien, sinon que certains de ses portraits sont exceptionnels, comme celui-ci.

Raeburn, Henry : Portrait of Sir John and Lady Clerk of Penicuik (1791, 206cm). Très grand portraitiste, parfois très original, Raeburn n’est pas méconnu, c’est même un des plus renommés des grands portraitistes anglais, mais ce tableau de Dublin, peut-être le plus touchant de ses portraits, n’est quasiment jamais proposé par les moteurs de recherche.

Gale, Martin : Over and above © Martin Gale (2017, 110cm). Peintre contemporain né en 1949, consacré essentiellement au paysage qui l'entoure, irlandais donc.
2 commentaires :
Costar, je vous cite sur le portrait de Jan de Bray : « Qu'ajouter ? Rien ».
Ben moi je dis qu’il faudrait supprimer le cadre pourri de ce chef-d’œuvre qui est sans doute un des tableaux les plus fascinants au monde.
Un de ces « réacteurs à neurones », comme j’aime à penser.
Merci pour cette découverte.
Bien à vous.
Guillaume
Vous avez raison. C'est le seul tableau livré tel quel avec cadre par l'obligeant musée. Quel aveugle ai-je été de ne pas le remarquer ! Mais c'est dire la qualité de l'œuvre.
Je m'emploie dès que possible à vous nettoyer ça. Revenez dans la soirée.
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