Affichage des articles dont le libellé est Aivazovski. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Aivazovski. Afficher tous les articles

samedi 3 mars 2007

Aivazovski et Turner sont dans un bateau...

Le musée de la marine, au palais de Chaillot à Paris, expose du 7 février au 4 juin 2007 une quarantaine de tableaux d'un peintre célèbre, représenté dans tous les musées de Russie, en Arménie, en Turquie, et presque inconnu en europe de l'ouest, Ivan Aivazovski.
S'il faut croire les notices psittacistes qui annoncent l'exposition, et une biographie officielle du peintre (éditions soviétiques Aurora 1980), William Turner l'a tellement adoré qu'il l'aurait qualifié de génie dans un long poème ridicule, en italien. Si l'anecdote est risible, une rencontre reste plausible. À l'époque où Aivazovski, à 25 ans, étincelait dans les salons artistiques de France et d'Italie, Turner, presque septuagénaire, arpentait la Suisse et l'Italie du nord.
Les deux peintres partageaient la même obsession. Au long de quelques milliers de peintures, proches du cliché romantique et du chromo maritime, inondées de tempêtes échevelées, de batailles navales embrumées et de naufrages au clair de lune, on voit partout se répandre chez Aivazovski, comme chez Turner, la même hantise pour l'eau, l'air et la lumière. Allons voir cette exposition, et cette lumière si rare.