Sur les remparts de Blaye
Le champ de tir de la forteresse de Blaye sur la Gironde
Conçue par Vauban et construite sur la rive droite de l’estuaire de la Gironde à la fin du 17ème siècle pour éviter que la ville de Bordeaux ne se vende au premier venu anglais ou espagnol, la Citadelle de Blaye aurait dit-on fort peu servi.
Elle a vécu au long des siècles le sort de ce genre d’édifice, d’abord caserne, puis prison pour deux ou trois nobles en disgrâce, geôle pour une poignée de prêtres, légèrement bombardée tout de même en 1814, enfin monument historique, patrimoine mondial de l’UNESCO et attraction touristique modérée (60 000 visites par an, soit un weekend ordinaire pour le Louvre).
Ceux qui vivent de la sécurité diront qu’elle a joué le rôle essentiel d’une forteresse, qui est de dissuader, et ainsi protégé le florissant commerce de Bordeaux avec les colonies, sucre, café, tabac, épices, esclaves africains.
Sur les remparts qui longent le fleuve quelques canons faisaient semblant de menacer les vaisseaux importuns. Leur portée, insuffisante pour les 3 kilomètres de l’estuaire, avait nécessité la construction de deux autres forts, sur l’autre rive et sur un ilot central, également équipés de canons et parfaitement alignés sur la citadelle histoire de se bombarder mutuellement. En réalité ils n’ont jamais servi.
Si on voit à peu près le genre de boulet que pouvaient postillonner ces bouches à feu (ci-dessous à gauche, la batterie des matelots, allée de la poudrière), on s’interroge encore sur les projectiles lâchés sur les assaillants à travers ces grilles qui jouxtent les canons (ci-dessous à droite).
3 commentaires :
Cette fois, le fantôme d’Anacharsis et moi-même n’ont pas de commentaire débile à canonner sur cet impeccable billet ; si ce n’est pour respecter un verset de l’évangile selon Saint Michel Audiard : « Ce n’est pas parce qu’on n’a rien à dire, qu’il faut fermer sa gueule »
Bien à vous.
Et rat homme : "n'avons pas de commentaire..."
Ah mais rien, ça peut être déjà beaucoup, pour Gourio, autre philosophe de comptoir :
– T'attends quoi ?
– Rien.
– À force d'attendre rien, ça va finir par t'arriver.
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