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mardi 20 avril 2021

Histoire sans paroles (39)


« Il s'enfonce donc dans la mer, au nord-ouest de l'Islande, et découvre une région qu'il décrira comme la plus étrange et inquiétante du monde. Ce n'est plus de la terre, ni de l'eau, ni de l'air, c'est du brouillard, de la neige fondue, on y trouve des îles flottantes, blanches et bleues. L'Artemis avance entre les icebergs et Pythéas s'engage dans ce qu'il appelle le poumon marin, un mélange impalpable de terre, d'eau et d'air […] Il poursuit sa progression, jusqu'à ce que l'Artemis heurte une ile de glace. Alors, le savant et courageux Pythéas n'ose aller plus avant. »
Alain Bombard, Les grands navigateurs
(sur Pythéas le massaliote, vers 325 avant notre ère)
 

samedi 29 septembre 2007

Repeindre la Joconde

Encore elle, et encore Léonard de Vinci !

Dans le cadre de son inoubliable série "aime la vie, peins la en rose!", Ce Glob Est Plat ne pouvait pas ignorer les récents travaux sur la Joconde de Pascal Cotte et ses appareils magiques. Le musée du Louvre n'osait pas prendre le risque de nettoyer le tableau tellement le vernis à retirer et les pigments de la peinture d'origine sont étroitement liés. Pascal Cotte décida de le faire virtuellement.

  Il réalisa en 2004 une photographie numérique "multispectrale" de 240 millions de pixels, c'est dire sa détermination, puis une analyse chimique des pigments utilisés et de leur dégradation avec le temps. Et après un nombre incalculable de calculs, il aboutit au résultat qu'il présente sur le site de sa société Lumière Technology, également dans un document PDF, et même sur une vidéo soporifique. On y voit comment il part de la Joconde actuelle (à gauche sur l'illustration), la nettoie de son vernis jauni comme le font les musées sur des œuvres moins fragiles ou moins célèbres (au centre), et enfin reconstitue les pigments colorés comme si le tableau venait d'être peint, en éliminant les dérives dues au vieillissement (à droite). Finie la Mona Lisa maladive qui baignait dans un aquarium glauque aux eaux douteuses. Saluons la Mona Lisa que léonard a probablement vue et gardons bien ses octets au frais parce que les eaux de la véritable ne feront que se troubler avec le temps.