
L'abbé Robert, alias
Étienne-Gaspard Robertson, fut un homme de spectacle, à Paris vers 1800-1830. Un de ces aventuriers fabuleux et sans scrupules qui combinaient balbutiements de l'électricité et procédés chimiques et optiques dans des attractions illusionnistes appelées alors
fantasmagories. Derrière un galimatias philosophico-religieux et sous des prétextes hautement scientifiques, il faisait apparaitre fantômes ambulants, sorcières frénétiques et morts célèbres sur un écran de fumée. Il ressuscitait même, à la demande, les familiers de spectateurs téméraires.
On lira un
survol de sa vie d'aérostier sur une page de la
Biographie universelle ancienne et moderne, de Michaud en 1842. Son autobiographie «
Mémoires récréatifs, scientifiques et anecdotiques d'un physicien-aéronaute» peut encore être dénichée chez quelques antiquaires.


De nos jours il n'y a plus que des spectres de pierre autour de
son tombeau, avenue Casimir Périer au cimetière du Père-Lachaise, et quelques touristes intrigués par ce grandiose mausolée historié sur lequel est gravé le nom d'un inconnu.