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dimanche 21 avril 2013

Des traces de Fred



Le plus rigoureux journalisme d'investigation, voilà l'objectif éminent que poursuit un blog respectable. Et ce n'est pas dans la relation d'évènements déjà claironnés par l'ensemble de la presse couverte de réclames qu'un blog se distinguera, mais dans l'exposition de faits qu'emportés par la fébrile révolution de la planète personne n'aura remarqués.
Ainsi le reporter de Ce Glob est Plat, de passage dans la capitale, n'a pas hésité à braver les frimas et manipuler son téléphone à tout faire pour prouver, photo à l'appui, que le monde de Frédéric Othon Théodore Aristidès s'insinuait discrètement dans la réalité.

Tout a été dit de Frédéric Othon Théodore Aristidès, appelé couramment Fred, auteur de bandes dessinées, de sa logique de l'absurde, de ses mondes originaux comme celui de Lewis Carroll, de sa vie dépressive. Il est mort le 2 avril dernier.
On pense toujours que l'univers d'un auteur disparait avec lui. Notre illustration démontrera qu'il peut modifier non seulement notre manière de voir la réalité après lui, mais certainement la réalité même.

Comment expliquer sans cela que la Mairie de Paris ait parsemé ses jardins publics (ici le parc André Citroën) d'affichettes priant quelque mystérieux personnage de ne pas enlever des parties d'édifices publics, ici un escalier, là-bas un jet d'eau, plus loin une serre ? Et quelle est cette forme dissimulée au sommet du ballon captif ? Serait-ce le voleur d'édifices publics ?

Les lecteurs plus âgés objecteront que le phénomène s'apparente moins aux facéties du dessinateur Fred qu'aux mémorables méfaits de l'ignoble Furax, qui, au dire de Pierre Dac et Francis Blanche, remplaça voilà plus de 50 ans les grands monuments français par des imitations de carton-pâte.

N'entrons pas dans ce débat d'experts. Le rôle d'un blog est avant tout d'exposer les faits, dussent-ils ne pas coïncider exactement avec la rationalité la plus commune.

dimanche 26 juin 2011

La vie des cimetières (37)

L'abbé Robert, alias Étienne-Gaspard Robertson, fut un homme de spectacle, à Paris vers 1800-1830. Un de ces aventuriers fabuleux et sans scrupules qui combinaient balbutiements de l'électricité et procédés chimiques et optiques dans des attractions illusionnistes appelées alors fantasmagories. Derrière un galimatias philosophico-religieux et sous des prétextes hautement scientifiques, il faisait apparaitre fantômes ambulants, sorcières frénétiques et morts célèbres sur un écran de fumée. Il ressuscitait même, à la demande, les familiers de spectateurs téméraires.
On lira un survol de sa vie d'aérostier sur une page de la Biographie universelle ancienne et moderne, de Michaud en 1842. Son autobiographie «Mémoires récréatifs, scientifiques et anecdotiques d'un physicien-aéronaute» peut encore être dénichée chez quelques antiquaires.




De nos jours il n'y a plus que des spectres de pierre autour de son tombeau, avenue Casimir Périer au cimetière du Père-Lachaise, et quelques touristes intrigués par ce grandiose mausolée historié sur lequel est gravé le nom d'un inconnu.