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lundi 5 juillet 2010

De l'exactitude de la Loi

« Faire taire ceux qui ne pensent pas comme les autres par respect pour ceux qui ne pensent pas comme eux ». C'est la saine logique des commentaires outragés qui ont fleuri les forums des grands journaux depuis l'affaire du drapeau français utilisé comme torchecul. Pour mémoire, une grande surface de la culture à Nice, relayée par un journal gratuit, avait exposé, dans le cadre d'un concours sur le thème « politiquement incorrect », la photographie, lauréate, d'un homme se nettoyant soigneusement le postérieur avec l'emblème de la Nation.

Devant les réactions ulcérées, et n'écoutant que son courage, le pédégé de la grande surface à licencié illico deux des responsables de la diffusion sacrilège, qui n'avaient fait que respecter la décision du jury. Et dans leur grande sagesse, la Garde des sots et le ministre de l'Inférieur, étonnés que la loi ne châtie pas encore ce genre de profanation, ont présenté en urgence un décret punissant sévèrement toute « dégradation ou utilisation indécente du drapeau français ».

Ainsi, quand le décret sera entériné par le Conseil d'état, on n'aura plus le droit, en France, de photographier un cul derrière le drapeau sacré de la République, mais on pourra évidemment, comme toujours, le photographier devant, et afficher le résultat dans les mairies, les écoles, les ministères et les lieux publics. La justice française est d'une étonnante précision.

Jougne dans le Doubs, le monument aux morts, ou comment inculquer aux enfants le respect des morts, de l'armée, des obus phalloïdes, de l'éclairage urbain, en bref des valeurs de la Nation.