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jeudi 8 avril 2021

Reims à distance

Théodore Frère, Noce arabe au Caire, 1866 (Reims, musée des beaux-arts)

 
Présenter le catalogue en ligne des 13 000 œuvres du musée des beaux-arts de la ville de Reims quelques jours seulement après celui des 480 000 objets du Louvre de Paris est sans doute un peu cruel.

Fermé physiquement jusqu’en 2024 pour une complète refonte et l’augmentation des surfaces d’exposition, le musée rémois a inauguré son catalogue en ligne en décembre 2020. Il prévoit de présenter 100 000 objets des musées de Reims d’ici 2025.
Les critères de recherche dans la base sont nombreux mais le résultat est classé selon un seul critère non modifiable assez déroutant, peut-être aléatoire.
12 œuvres sont consultables dans le mode démesuré dit gigapixels.

Dans le domaine de la peinture, peu de têtes d’affiche, deux Monet, mais beaucoup de peintres français intéressants et talentueux des années 1830-1960, Penguilly, Dinet, Cazin, Harpignies, Blanche, Corot, Henri-Martin, Maufra, Daumier, Friant, Chaplin, Foujita et Théodore Frère, dont la magnifique et exceptionnelle toile de 3 mètres carrés, « Noce arabe au Caire » (illustration), longtemps délabrée et invisible a été restaurée en 2013.
Puis une longue série de peintures (390) de Paul Lepage montrant Reims vers 1920, détruite à 60% par quatre années de bombardements.
Enfin une mention spéciale pour l'allégorie loufoque d’Albert Maignan, « La Fortune passe », où l’incarnation de la richesse et du hasard, le bandeau relevé, presque nue sur son petit vélo de cirque doré, sème des pièces d’or de sa corne d’abondance sur les escaliers de la Bourse de commerce en narguant les spéculateurs indifférents et évitant au passage une veuve éplorée, vers 1895.

Ce qui rend cruelle la comparaison du musée champenois avec celui du Louvre, c’est qu’une majorité des illustrations du catalogue de Reims peuvent être téléchargées en haute qualité (5000 pixels), et sont libres de droits, y compris pour un usage commercial (Open data), toutes qualités absentes du site du riche musée parisien.
   

jeudi 8 mars 2007

Frère, biographie

Théodore Frère, peintre de paysages d'orient.

24 juin 1814, Paris, France,
24 mars 1888, ...

De son vivant, Théodore Frère était estimé et honoré, en France, et en Égypte où on lui décerna le titre de "Bey" et où il participa au cortège officiel de l'inauguration du canal de Suez en 1869.
De nos jours, s'il ne fait plus partie du panthéon des grands peintres honorés par les institutions ou par les éditions d'art , il est resté très apprécié des amateurs et le moyen le plus sûr de voir ses œuvres est de fréquenter les salles de ventes qui en ont vu passer 400 pendant les 20 dernières années.
Son frère Édouard, cadet de 2 ans, peintre à succès également, représentait des scènes de la vie du peuple, édifiantes et sentimentales, dignes du calendrier des postes.

Théodore ne s'intéressait qu'au paysage.

Après 1830, afin de populariser sa politique de conquêtes, le gouvernement français incitait et aidait les artistes à partir pour l'Algérie. C'était le début de l'orientalisme.
Théodore passera sa vie à voyager en Afrique du nord, au moyen-orient et à peindre des paysages désertiques. Sans se soucier d'histoire ou d'anecdotes. Ses personnages sont des silhouettes anonymes passant dans des décors abstraits, sans détails, presque vides. Le seul être vivant semble y être le soleil.
Ses tableaux illustrent ce que disait Vialatte du désert "c'est l'éternité, le pur espace des géomètres".

On ne trouve pas de monographie, ni de catalogue d'exposition sur Théodore Frère.