Orvieto est une petite ville d'Ombrie perchée sur un rocher italien, près des frontières de la Toscane et du Latium. Un peu éloignée des grands centres artistiques que sont Pise, Florence ou Rome, elle fait rarement partie des itinéraires obligés que parcourt le touriste en bêlant.
On peut ainsi, même en été, y contempler sereinement celle que certains (notamment l'office du tourisme d'Orvieto) appellent la
plus belle cathédrale du monde.

Effectivement, bien que surchargée de sculptures, de bas-reliefs, de mosaïques, sa
façade montre une distinction, une
élégance incomparables à côté de quoi celle de la
cathédrale de Sienne fait figure de gâteau d'anniversaire, lourd et indigeste avec ses
bougies dégoulinantes.
À Orvieto, les
gracieuses sculptures de bronze, les
bas-
relief délicats, et la conception de la
façade sont sans doute de la même main, celle de
Lorenzo Maitani, maitre d'œuvre de la cathédrale de 1310 à sa mort en 1330. Et puis dans la chapelle droite du transept, Luca Signorelli a peint de 1499 à 1502 son extraordinaire et fantastique cycle de
fresques de la fin du monde.