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dimanche 14 décembre 2014

Melzi

Du belvédère de la villa Balbianello, lorsqu’on regarde vers le nord-est la rive opposée du lac de Côme, on distingue, à un peu plus de 4 kilomètres, un palais blanc entouré de verdure. C’est la villa Melzi et son splendide jardin presque botanique.
Elle fut construite au temps où Napoléon Bonaparte s’était fait président puis roi d’une brève république d’Italie cisalpine, vers 1810, pour y loger son vice-président Francesco Melzi et accessoirement s’inviter à y fainéanter à la belle saison.

Depuis, tout ce que la civilisation occidentale a engendré de grands couples romantiques, de pianistes de génie échevelés et itinérants, romanciers diplomates et complexés, idoles pour films populaires ou vedettes de publicités pour cafés encapsulés gaspilleurs et nocifs, bref tout ce qui procure un peu de joie aujourd’hui à notre terne existence a longtemps séjourné ou séjourne encore dans ce paradis terrestre.

Il faut dire, pour parler comme les guides touristiques, que vous n’oublierez jamais le vaste jardin aux centaines d’essences, les monumentaux massifs d’azalées, notamment le jaune rhododendron ponticum au parfum printanier si obsédant, la silhouette épurée et funèbre des cyprès, les beaux marbres inexpressifs, l’air doux exhalé par le lac…









mercredi 27 juin 2012

Un sacrilège

Y a-t-il artiste plus conciliant que Pablo Picasso ? Lui qui disait « Quand je n'ai pas de bleu, je mets du rouge » ? C'est dire son œcuménisme. Et sa détermination. Et pourtant il y a des aigris qui lui en veulent encore, et qui, près de 40 ans après son décès, exercent leur rancœur sur ses œuvres.
Ainsi à Houston, au Texas, le 13 juin dernier, un de ces effrontés peu recommandables taguait à l'aide d'un pochoir et d'une bombe de peinture noire un inestimable tableau de l'illustre espagnol, au musée de la collection Menil. Le gribouillis, fait à la hâte, représentait un vague taureau signé du mot Conquista.
Un témoin filmait de loin l'opération, s'exclamait grossièrement, puis s'approchait et filmait l'œuvre défigurée, regardait l'étiquette, réalisait qu'elle était de Picasso et à nouveau s'exclamait grossièrement. Le gardien qui n'avait pas remarqué les frais stigmates sur le tableau lui signifiait gentiment qu'il n'était pas autorisé à le filmer.
Depuis, la peinture fraiche à été nettoyée sans dommage pour l'originale. L'anarchiste fanfaronne parait-il sur le réseau FaceBook où il se dirait admirateur de Picasso.

On est bien sûr outrés de tant d'impertinence. Et cependant on tolère tous les jours, à notre porte même, des profanations autrement plus conséquentes.

La mairie de Paris vient par exemple d'accorder à la Fédération Française de Tennis le droit de détruire définitivement une partie des serres d'Auteuil et du superbe jardin botanique qui les abrite, afin d'agrandir le complexe sportif de Rolland-Garros.
Dix serres chaudes seront rasées avec quelques arbres et des bâtiments techniques, et remplacées par un grand stade. Et tous les ans pendant un mois autour du tournoi international de tennis, au moment de la plénitude parfumée des lilas, des azalées et des premières roses, 500 000 amateurs de balles jaunes auront le privilège de piétiner gaiement ce qu'il subsistera de ce petit paradis et de ses collections botaniques.
Le public qui venait d'ordinaire y regarder gratuitement s'épanouir le printemps n'aura alors plus accès aux serres ni au jardin. Il lui restera le petit square des Poètes, contigu, d'où il entendra le brouhaha et les clameurs partisanes.

Les passionnés d'architecture et de chlorophylle ont peut-être encore un recours administratif car le site est partiellement classé comme Monument Historique.

Mise à jour du 29 mars 2013 : voir la chronique « Rebondissements »

L'entrée du jardin des serres d'Auteuil bientôt fermé au public non sportif, un mois par an au plus beau de sa floraison.

dimanche 7 septembre 2008

Nuages (11)

Impossible de faire ressentir le parfum capiteux et obsédant des azalées jaunes (Azalea pontica ou Rhododendron ponticum)...Kiosque dans les jardins de la villa Melzi d'Eril, au bord du lac de Côme, près de Bellagio en Lombardie.