D’Altdorfer, cette
résurrection volcanique parmi d’autres, d’Antonello de messine, sainte
Dominique, de Baldung Grien, la Mort et sa
salière, quelques beaux Jacopo
Bassano, des Bellotto en
pagaille, évidemment des vues de
Vienne, le plus
léché des Bronzino, le 12ème des Brueghel, le
suicide de Saül, encore un
suicide, celui de Cléopâtre par Cagnacci où la pleureuse au fond semble être le même personnage qui s’est déplacé pendant la pose comme dans un tableau animé, les 3
plus beaux Caravage, les Corrège les plus
fumeux ou
fantaisistes, des
portraits incomparables de Cranach, un
triptyque de Gérard David mal reproduit, deux superbes Del Mazo décidément très
inspirés de
Velazquez, des Dürer
mémorables, des Francken comme s’il en
pleuvait, 2
merveilles méconnues de Geertgen
(Gérard) de saint Jean, peut-être le plus beau
tableau de Gentileschi
(Orazio, le père évidemment), 4 ou 5 Giorgione des plus
réussis, de
beaux Guardi, Holbein
le jeune, 4 rares Wolf Huber mal
reproduits, une scène plus rare encore et
singulière, de Jacobus Mancadan dont il faudra un jour parler, un
sobre portrait par Juan de Flandes, le plus fameux des Jordaens qui éclate lui aussi de retenue et de
discrétion, parmi les Lorenzo Lotto le plus
beau certainement
(voir illustration), une salle d’interrogatoire
accueillante par Magnasco,
deux rares Patinir, fantastiques et bien reproduits, un
étrange tableau de Christoph Paudiss, curieux peintre bavarois à suivre, quelques
Rembrandt bien frappés, un
déluge de Rubens, de
beaux Johann Schönfeld, bon
nombre de Spranger, un
charmant Ter Borch intimiste
(n’oubliez pas de zoomer), et puis des masses de vénitiens,
Tintoret,
Tiziano Vecellio (Titien), plein de
paysages animés de Lucas Valckenborch, de Van der Goes sainte
genoveva et son petit démon, et une
pathétique descente de croix, de Rogier Van der Weyden l’immense
triptyque de la crucifixion et ses anges presque noirs, un singulier
portrait triste
(peut-être un autoportrait) de Samuel van Hoogstraten derrière une fenêtre, des
chefs-d’œuvre de Velazquez, l'atelier de
Vermeer, une série d’architectures
rêvées par Vredeman de Vries, et enfin une sombre image de
confinement par Jacob Vrel.