mardi 27 février 2007

Les banyans de Garibaldi

En pénétrant dans le jardin Garibaldi, au cœur de Palerme, le flâneur ne s'attend pas à faire soudain quelques pas dans la préhistoire. Il se trouve entouré d'une famille de gigantesques végétaux dinosauriens. Ce sont d'énormes banyans (Ficus magnolias) plantés là vers 1860. Le promeneur se rappelle alors que les frères de ces pachydermes immobiles cherchent depuis des siècles à engloutir les temples d'Angkor dans une jungle minérale.

 
La rédaction de Ce Glob Est Plat, consciente de la confusion faite dans cette chronique entre le minéral, le végétal et l'animal, n'en garantit pas la rigueur scientifique. Elle a néanmoins rappelé à son reporter de ne pas fumer systématiquement tout ce qui se trouve dans les jardins publics.

samedi 24 février 2007

Tableau Mystère numéro 1



Qui est l'auteur de ce petit bijou ?
Allez, je donne un indice, ses dimensions : 20 x 25 cm.

mardi 20 février 2007

Léchons maints missels*

Une des dernières vues du mont Saint-Michel avant le lancement en 2006 d'une décennie de grands travaux (photographié de la terrasse d'une chambre du relais Saint Michel). Voici ses coordonnées précises : 48°38'9.85"N & 01°30'40.69"W * Ne vous plaignez pas de ce titre OuLiPien, vous avez échappé de peu à "Lèche-melons mincit" qui était plus pur, mais sibyllin!

samedi 17 février 2007

Bradford, biographie

William Bradford, peintre autodidacte, photographe et quaker.

30 avril 1823, Fairhaven, Massachusetts, États unis,
25 avril 1892, New York, États unis.

Il peignit presque exclusivement des bateaux et des paysages marins très colorés des côtes du Labrador et de l'arctique. Reconnu et honoré aux États unis et en Angleterre, il est tombé dans l'oubli dès la fin de sa vie. Aucune de ses œuvres ne figurait à l'exposition des 110 « chefs d'œuvre de la peinture américaine 1760-1910 », au Grand palais en 1984. Quasiment tous ses tableaux sont aux États unis.



mercredi 14 février 2007

La chute du visiteur

On ne nous fera pas croire que notre époque, dont la science a été capable d'honorer d'un doctorat les grandioses intuitions astrologiques d'Élizabeth Tessier, ne serait pas capable de redresser définitivement la tour de Pise! Il est certain que le nombre de visiteurs s'effondrerait de façon vertigineuse si la tour était rectifiée. Et Pise en accueille tous les ans des centaines de milliers dont le poids entraîne inexorablement la tour vers le sol.

Alors, pour éviter la chute de la tour et des touristes, les responsables ont imaginé un moyen subtil, illustré en bas de cette chronique: tous les jours, aux heures de visite, de robustes ouvriers soutiennent la tour et empêchent son penchant vers l'inclinaison. On ne pouvait rêver technique plus ingénieuse et plus bel hommage, dans la patrie de cet immense savant, Galilée.
D'ailleurs, pour commémorer la délicatesse des traitements administrés au vieux Galilée par les autorités religieuses et honorer le rôle de Pise dans l'histoire de la connaissance, Ce Glob Est Plat suggère d'y instituer une fête de la Science. On organiserait, chaque année, du haut des 55 mètres de la tour, un lâcher d'astrologues. Serait éligible au grand saut tout astrologue dont le résultat des divinations et horoscopes, contrôlé par un organisme particulièrement scientifique (par exemple l'église de scientologie), ne dépasserait pas 25% de prédictions réalisées. C'est un chiffre particulièrement tolérant. Enfin pour les années d'infortune où aucun résultat ne justifierait un lâcher d'astrologue, on choisirait au hasard parmi des ecclésiastiques. À cette occasion, diverses corpulences pourraient être testées afin de démontrer de manière ludique aux enfants avides d'expériences spectaculaires que ce paramètre n'influe pas sur la durée de la chute, comme Galilée l'avait compris.

samedi 10 février 2007

Ces œuvres n'existent pas

Friedrich C.D. - L'hiver, détruit en 1931
Le 6 juillet 1931, brûlaient à Munich, dans l'incendie du Glaspalast, 3000 tableaux, dont 110 romantiques allemands, dont 9 de Caspar David Friedrich. Au début de l'année 1945, sous les bombardements aériens, de nombreuses œuvres de la Nationalgalerie de Berlin étaient détruites, dont certains tableaux de Caspar David Friedrich.

Friedrich C.D. - Paysage d'automne, détruit en 1931
Il ne reste d'eux que des photographies en noir et blanc. On trouve sur Internet des essais de mise en couleurs qu'il est préférable d'oublier. Peut être existe-t-il encore quelque vieil amateur qui a vu ces tableaux et leurs couleurs. Mais on lit aussi sur Internet, à propos du "cimetière sous la neige", que l'absence de couleur n'est pas critique, s'agissant d'un paysage de neige.

Friedrich C.D. - Cimetière sous la neige, détruit en 1945
C'est juste. En art, c'est à présent le concept qui importe, l'œuvre peut être absente. D'ailleurs, les conditions d'exposition des tableaux sont souvent tellement pénibles (mauvais éclairage, foule...) qu'on les apprécie mieux en reproductions. Qui peut se vanter d'avoir réellement vu la Joconde. Entr'aperçue, derrière une épaisseur mouvante de touristes et les reflets de la lumière artificielle sur la vitre blindée, la mauvaise copie d'un débutant ferait l'affaire. La Joconde est une abstraction. Elle n'a plus besoin d'un support matériel. Les paysages de Friedrich non plus.

mardi 6 février 2007

De La Tour au détail

Georges de La Tour n'aura jamais à se justifier pour faire une apparition sans prévenir dans Ce Glob Est Plat. Ce détail est peut-être un des derniers instants de photographie autorisée au musée du Louvre. La reproduction est (à peu près) garantie sans colorant. Méfiez-vous des imitations.

samedi 3 février 2007

L'actualité est riche

L'actualité est riche. Ceux qui la font également.

Ce matin, l'envie m'a pris de "faire du visiteur".
Pas pour la phynance ni la gloriole. je ne vends pas ou peu mes tableaux, je peins si peu que le moindre frémissement d'un intérêt me mettrait dans l'embarras de fournir. Et puis s'il m'était resté une petite vanité artistique, je l'aurais perdue depuis longtemps, quand ma filleule, alors âgée de six ans, résolument attirée vers les arts de l'avenir, a déclaré que son tableau préféré était celui posé à plat dans un coin de l'appartement. Il s'agissait en fait de ma palette, sale et barbouillée.
Non, "faire du visiteur" pour voir l'effet que ça fait d'avoir un compteur de visites qui frétille un peu, autrement que par les visites de proches ou par mes propres mises à jour.

Mais pour cela, il faut abandonner les sujets narcissiques pour se consacrer au thèmes frissonnants de l'actualité: Nicolas Royal et Ségolène Sarkozy, par exemple. Il faut aussi avoir quelque chose d'intelligent à dire sur eux. Mais ce que m'évoquent ces noms, tant ils sont ruminés dans la presse et dans les conversations digestives, c'est qu'on va nous les régurgiter jusqu'au dégoût pendant les mois, les années à venir, et qu'on devra les supporter quotidiennement, comme les embouteillages ou les hémorroïdes.

Or on trouve dans les blogs des choses très intelligentes sur cette actualité! Par exemple ce linguiste informaticien, Jean Véronis, qui compte dans les discours des candidats le nombre d'apparitions de "moi" et de "je". C'est stupéfiant. Et instructif.
Comme l'écrivait Jean Zin dans un encart (qui a disparu) de son blog, à propos de la campagne présidentielle - "les médias nous traitent comme des petits chiens qui vont changer de maître", et on aime ça...

Je ne suis pas au niveau de ces commentateurs, c'est certain. Alors je continuerai, quitte à n'avoir que 5 spectateurs, à parler d'images, de tableaux, et de statues qui attendent silencieusement dans des galeries mal éclairées, parfois depuis des millénaires, le mandat présidentiel suivant.

Figure humaine néolithique de plâtre et de bitume, âgée de 9000 ans, découverte avec quelques autres en 1985 à Aïn Ghazal, près d'Amman en Jordanie, prêtée au musée du Louvre pour 30 ans.

mercredi 31 janvier 2007

Une révision s'impose

Voilà déjà un mois, nous ouvrions une délicate enquête sur la face cachée d'Arsinoë, splendide statue antique exposée au Grand palais (et pour un mois encore). Devant l'indifférence générale soulevée par cette investigation et le piétinement corrélatif de l'enquête, la rédaction de Ce Glob Est Plat a décidé de sensibiliser le public à la question des faces cachées des statues en général, sous la forme d'une petite révision des principes.
Nous commencerons par le parc de Saint Cloud, véritable eldorado pour les écoliers fervents d'anatomies.

  Le charmant modèle des illustrations, très obligeant, dévoile sans ambiguïté l'objet de notre étude. On remarquera immédiatement que ce qui importe dans les faces cachées des statues, c'est leur rotondité.
Ne connaissant pas l'identité de cette jeune dame, nous lui donnerons le joli sobriquet de 48°50'13.63"N & 02°12'51.00"E, qui ne correspond pas à ses mensurations mais à ses coordonnées géographiques dans le parc.

  Souhaitons que cette révision aura suscité quelques réactions parmi les spectateurs de Ce Glog Est Plat, les incitant à nous aider dans le dévoilement du mystère d'Arsinoë. Dans le cas contraire, le parc de Saint Cloud regorge d'exemples intéressants que nous n'hésiterons pas à invoquer dans des leçons à venir.

lundi 29 janvier 2007

Avertissement

Gougueule est notre bienfaiteur.
Gougueule nous a donné
Blogger, une voix pour balbutier dans la cacophonie tonitruante de l'information mondiale. Gougueule lui a dédié un tuyau tellement ridicule qu'il est laborieux, voire impossible, de télécharger une page de Ce Glob Est Plat à l'heure où l'Europe se connecte, entre 17 et 24 heures. Les images ne s'affichent pas, ou si lentement...
Ensemble, prions Gougueule.

samedi 27 janvier 2007

Les travers du droit de l'image

Le droit de reproduction et de représentation des images est régi par le Code de la propriété intellectuelle. En théorie, la loi est claire. Les droits d'auteur ne sont pas attachés à la propriété de l'œuvre et n'appartiennent qu'à l'auteur et ses ayants droit.

Magritte - la reproduction interdite (détail)
Musée Boymans, Rotterdam
.

Suis-je en droit de reproduire ici cette reproduction?

En pratique, comment sais-je si un droit d'auteur moral ou patrimonial existe encore sur une œuvre?
Si le gardien m'interdit de la photographier, comment savoir si le musée possède les droits de reproduction et de représentation, ou s'il le fait par calcul mercantile, afin que j'achète l'affligeante carte postale ou le catalogue aux images souvent pitoyables. Si le musée est dans son droit, pourquoi prohibe-t-il une photo qui ne peut être destinée qu'à un usage privé, puisqu'elle serait, sinon, immédiatement et légalement retirée de toute publication à sa demande?
Le visiteur ne devrait pas avoir à se poser ces questions devant chaque œuvre d'un musée. L'information sur le droit de reproduction et de représentation devrait figurer sur l'étiquette, après l'auteur et la date de création.

La Tribune de l'Art relate qu'il n'est pas rare, s'agissant des œuvres du domaine public, que les institutions ou les collections s'arrogent des droits que le code de la propriété intellectuelle ne leur accorde pas, d'où la multiplication des interdictions de photographier.

Et les choses empirent. Lire le funeste article 33 du récent règlement du musée du Louvre...

Bonnard ne m'a pas donné l'autorisation de reproduire ici son triptyque de 1911 "La Méditerranée".
Le musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, qui en est propriétaire, non plus. Pas plus que le musée d'art moderne de Paris qui l'exposait récemment, et qui m'a interdit (trop tard) de le photographier. Personne ne m'a donné les raisons de l'interdiction, sinon l'éternelle "C'est le règlement".

Je voulais seulement montrer que les tristes reproductions de ce triptyque qu'on trouve habituellement sur Internet le dénaturent, en reproduisant ici une photo soignée qui s'approche de la fraîcheur des couleurs originales peintes par Bonnard.

mardi 23 janvier 2007

Le repaire de Cthulhu

Une des missions que s'est assignées Ce Glob Est Plat est d'aller, au mépris du danger, dans les endroits les plus incertains de la planète, pour dénoncer les phénomènes qui tentent de troubler notre belle réalité. Aujourd'hui, c'est le repaire de Cthulhu, avenue Georges 5, à Paris.

 

On ne doit pas décrire Cthulhu. C'est LA CHOSE. Elle prend la forme de ce qu'elle engloutit. Personne ne sait où elle se cache. Mais parfois, un petit embarras digestif rend sa métamorphose imparfaite. C'est un de ces rares instants que notre chroniqueur a immortalisé dans l'illustration ci-dessus. Il fallait toute sa clairvoyance pour identifier Cthulhu dans cette banale façade molle, qui avait déjà mystifié plus d'un investigateur. Gageons que les pharmacies proches, rue Charron ou avenue des Champs Élysées, sauront remédier à ce souci gastrique et que nous retrouverons bientôt la rationalité de notre bel environnement urbain. Pour les amateurs de frissons, en voici les coordonnées terrestres:

samedi 20 janvier 2007

Gougueule Eurf

Les écologistes sont très en dessous de la vérité. La Terre est dans un triste état. Si près des poubelles, elle pourrait bien être un jour ramassée par erreur.
Reconnaissons qu'il y a du travail pour qui voudrait la recueillir, et la rafistoler un peu. Voici son adresse en coordonnées géographiques:
Ci-contre, l'afrique orientale, berceau de l'humanité. On ne lui a manifestement pas souvent changé ses couches.

mercredi 17 janvier 2007

Les fantômes de Chardin

Dans notre inépuisable série "aime la vie, peins la en rose", après avoir présenté l'apothéose de la guerre, examinons aujourd'hui "La bonne éducation", de Jean-Baptiste Chardin.

Une reproduction en couleurs semble correcte. On la retrouve sur plusieurs sites de vente de copies de tableaux qui précisent, dans un français approximatif, "Cette présentation est sans effet sur la qualité finale de la reproduction qui sont réalisées à partir des photographies des oeuvres originales, issues des musées ou d'agences de photographes."
Nous voilà rassurés. L'ambiance y est chaleureuse ; le rouge et le roux dominent.

Lors de la rétrospective Chardin du Grand palais, à Paris en 1979, j'avais été particulièrement impressionné par ce tableau. Il détonnait parmi les autres Chardin. Il se distinguait par sa coloration glacée un peu funèbre et par une lumière fantomatique et molle.
Un Chardin au pays des spectres.
J'avais noté dans la marge du catalogue, où il est reproduit en noir et blanc : "robes bleu pâle, fond brun-vert, lumière floue blanchâtre". Je ne l'ai jamais revu depuis. J'ai tenté de reconstituer ici mes notes et le halo livide de mon souvenir.

J'entends déjà : "un souvenir de bientôt 30 ans est-il fiable?"
Non, probablement pas. Mais cette vision roussâtre, où il ne manque qu'un feu de cheminée douillet dans un coin, pour finir en fac-similé moralisateur, noyé dans un cadre prétentieux, parmi les bibelots d'un salon kitsch...!

Chardin a peint deux fois ce tableau, en 1749 et 1753. Provenant d'une collection suédoise (Wanås), l'exemplaire exposé à Paris en 1979 était dans le commerce de l'art en 1983 et on ne sait pas ce qu'est devenu l'autre.
Je le reverrai peut-être un jour. J'irai alors avec un nuancier.

dimanche 14 janvier 2007

2001 pour les nuls

On s'est tous longtemps demandé comment le "héros" de 2001, vieilli, alité et mourant, faisait pour communiquer avec la sentinelle parallélépipèdoïde extra-terrestre, le monolithe noir, à la fin du film de Stanley Kubrick. Cette photo prise sous un angle inédit nous le dévoile enfin. Il leur suffisait d'un simple bout de craie blanche, comme dans toute famille un peu organisée.

Ce message minable n'a été posté que pour faire patienter mes trois lecteurs. Je prépare une chronique géante sur un personnage tellement illustre que je ne peux m'autoriser la moindre imprécision et qui me prendra encore quelque temps.

jeudi 11 janvier 2007

Les galets d'Étretat

Cette chronique aurait pu s'intituler "Les falaises d'Étretat", ou "L'arche sur la mer", ou mieux encore, "L'aiguille creuse". Ça apostrophe immédiatement l'imagination du client par son point de vue monumental et énigmatique. Ça pouvait embellir le préambule d'un feuilleton captivant.
Mais à Étretat ce jour là, le 31 mai 2003, au cœur du printemps, le brouillard dissimulait la falaise, l'arche, l'aiguille, et on devinait à peine la mer.
Alors, s'est-il passé quelque chose sur cette plage anonyme?

mardi 9 janvier 2007

Pardonnons aux peintres d'histoire

Dans les salles obscures du musée d'archéologie et des beaux arts de Poitiers, le musée Sainte Croix, vous flânez nonchalamment parmi les œuvres intéressantes, quand, soudain, une bombe blasphématoire et puante vous explose au visage!

  Le forfait est signé : Müller, Charles Louis (1815-1892) "La fête de la raison le 10.11.1793", peint en 1878. Nous n'en présentons qu'un détail... Vous êtes prêt à écrire au préfet, au ministre, voire au pape. Mais vous vous contrôlez et allez aux renseignements sur l'auteur de cette laideur. Vous trouvez très peu de choses sur le peintre, mais néanmoins suffisamment pour tempérer votre premier jugement. Et surtout, entre autres distinctions, il fut fait officier de la légion d'honneur en 1850. Ça fait réfléchir. Müller était un vrai peintre d'Histoire, un mercenaire de la peinture, qui glorifiait sans distinction les victimes comme les bourreaux. On lui demandait de peindre la naissance de l'humanité en -4000 avant notre ère (à quelques années près s'entend), il le faisait. Sans aucun style, mais très proprement. On lui enjoignait de figurer des choses extrêmement difficiles à peindre avec précision : la religion, la patrie (demandez aux amateurs du jeu Pictionary comme c'est ardu). Il s'exécutait. Et même La France (illustration ci-dessous : Allégorie de La France, musée du Louvre). Il l'a représentée avec les petits carreaux qu'il est si difficile de faire bien droits.

  La peinture d'Histoire doit, parmi ses nobles desseins, montrer aux générations futures que l'homme a connu des moments d'obscurantisme dans son inéluctable progrès vers la lumière des temps modernes. Müller travaillait sur commande. Il illustra parfois des idées immorales auxquelles il ne croyait pas. On lui pardonnera.

dimanche 7 janvier 2007

L'envol du globe céleste

Ce globe céleste, commandé par le cardinal d’Estrées en l'honneur de Louis 14, fabriqué en 1683 par le moine géographe Vincenzo Coronelli, est ici mis en scène au Grand palais en septembre 2005. Après des siècles d'aventures, de longues périodes d'oubli, des situations épineuses pour exposer un hommage aussi encombrant, il vient, avec son homologue terrestre, de trouver un abri peut être plus durable à la Bibliothèque nationale de France.

Les bénéfices du flou

Eugène Carrière est un peintre sentimental (intimiste disent certains), dont la mièvrerie est heureusement mitigée par un style d'une austérité monacale. Ses toiles sont monochromes. Son unique couleur est un brun absolument marron, bistre même, pour ne pas dire terreux.
Ajoutez à cela un dessin habile, épuré, aux formes sinueuses qui se fondent dans les ténèbres du tableau et vous comprendrez pourquoi Edgar Degas, toujours bienveillant, disait des œuvres de Carrière: "On a fumé dans la chambre des enfants!".

Carrière Eugène - Les dévideuses - National Gallery, Londres

Pourtant la peinture floue est reposante. On n'essaie pas d'en suivre tous les détails et d'en comprendre toutes les péripéties. L'esprit vagabonde, l'imagination s'épanouit.
La peinture floue est une peinture d'avenir, elle demande moins d'entretien.

Enfin, bénéfice notable, la peinture floue est économique pour l'amateur qui fait imprimer ses photographies de tableaux flous. Il arrive que l'imprimeur les interprète comme des photos ratées et ne les facture pas (preuve sur le document authentique ci-dessous. Le cadre et le mur sont nets. L'étiquette NON FACTURÉ se retire aisément).

Carrière Eugène - Femme au miroir - Localisation inconnue

La peinture de Carrière est bien représentée au musée d'Orsay (notamment son portrait de Verlaine), et disséminée dans de nombreux musées de province.

vendredi 5 janvier 2007

Grand jeu-concours Verechtchaguine

Verechtchaguine (ou Vereshchagin) ne s'intéressait qu'aux choses grandioses, aux paysages majestueux, aux ruines vraiment monumentales et aux guerres extrêmement sanglantes. Il a suivi et peint les principales campagnes impérialistes de la Russie tsariste jusqu'à la fin du 19ème siècle. Ce qui lui valut un grand succès.
Pourtant ses représentations de la guerre ne sont jamais flatteuses et sont rarement glorieuses.

Pour exemple, l'Apothéose de la guerre, un des rares tableaux connus hors de Russie, exposé l'an dernier au musée d'Orsay. Comme souvent, la reproduction du catalogue officiel de l'exposition est une calamité ; couleurs, contraste... Le réalisateur du catalogue n'a peut-être jamais vu le tableau, il a trouvé son image sur Internet, qui en héberge des farfelues (voir un florilège sur l'illustration ci-dessus - ceux qui avaient parié que c'était une facétie d'Andy Warhol auront perdu).
Si cette chronique avait au moins 4 ou 5 lecteurs, j'aurais lancé un jeu-concours : quelle est dans ce florilège la reproduction la plus proche de l'original?
La photographie étant interdite à l'exposition, j'ai retouché les images disponibles sur la Toile jusqu'à obtenir, de mémoire, ces couleurs vraisemblablement fidèles.

Verechtchaguine était, comme son professeur J.L. Gérôme, "réaliste jusqu'à l'obsession, poétique et finalement abstrait à force de fixité dans la précision" en dit Jacques Foucart en 1976 dans le Larousse des grands peintres.

Ses œuvres sont exposées presque exclusivement au Musée Russe de Saint-Pétersbourg et à la Galerie Trétiakov à Moscou. Autant dire sur la lune. On comprend mieux l'interprétation débridée qui en est faite. Qui ira vérifier ?

jeudi 4 janvier 2007

Une devinette ténébreuse

Que voyez-vous sur cette photographie ? 1. Un incendie plutôt prévenant qui ne se propage pas vers les autres appartements et qui fume proprement par la cheminée, comme tout le monde. 2. Une fin de nuit assez animée chez un électricien équipé à outrance et qui vient de fêter l'obtention d'un prix sacrifié sur ses mégawatts domestiques. 3. Les reflets du soleil qui se lève sur les vitres du plus haut des appartements d'un immeuble.

mardi 2 janvier 2007

L'énigme de La Tour enfin résolue

Le lecteur assidu (unique, il se reconnaîtra) se souviendra qu'on l'avait laissé, l'an dernier, sur une désagréable frustration : combien, parmi les tableaux de Georges de La Tour exposés à l'Orangerie en 1934 étaient à nouveau réunis cet hiver au même endroit pour une resucée de l'exposition?

Le plan officiel détaillé de l'exposition, qui nous avait d'abord échappé (il ne fonctionne pas sur Opera et l'OSX), nous a été révélé dans toute sa crudité grâce à la haute technologie du navigateur Mozilla Firefox.
L'extrême précision de ce document probatoire ne permet aucun doute: seulement 7 des 13 La Tour de 1934 sont ici (les 3 ellipses blanches). La qualité du document permettra à un œil même néophyte de les identifier. Citons pour mémoire certaines provenances : Épinal, Berlin, Stockholm, Nantes (dont l'indicible Joseph et l'enfant). Hélas pas Rennes (en fait, après une ultime vérification en juin 2014, il semblerait que le tableau de Rennes ait été exposé dans une autre salle, au dessus du O de consonances).

Tempérons ce désappointement. Les aventuriers qui oseront l'expédition y découvriront tout de même un objet rare (cerclé d'une aura solaire dans le document précité) : la nature morte à la lettre et la chandelle de Lubin Baugin (notre illustration) provenant de Rome, peu connue, rarement reproduite, contrairement aux deux du Louvre devenues des icônes de l'art du 17ème siècle, et à celle de Rennes.

Nous reviendrons un jour sur les 4 natures mortes de Baugin, si la croissante ferveur populaire autour de Ce Glob Est Plat nous y convie.

lundi 1 janvier 2007

Janssens Elinga : le retour

Peter Janssens Elinga est un peintre au dessin presque naïf et à la perspective un peu gauche. Hanté par les réflexions de la lumière du soleil dans l'angle d'une pièce, il y oppose consciencieusement le blanc et le noir à un rouge corail reconnaissable.

La "balayeuse", bijou de fraîcheur et de lumière, se trouve au Petit Palais, à Paris. Invisible pendant les années de travaux elle reparaît depuis peu. Discrètement. Pas de reproduction ni même de citation sur le site officiel. Pour s'en faire une idée, on peut admirer la version similaire du musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, peinte vers 1670.
L'illustration ci-dessus, photographiée au Petit Palais, reproduit assez fidèlement la douce lumière blanche de l'original (à comparer à certaines reproductions épouvantables).

dimanche 31 décembre 2006

Comment va le monde?

Ce soir, à minuit, par la fenêtre de ma cuisine, le ciel sera très exactement celui de l'illustration. Toutes les étoiles y seront. Avec leur vraie couleur, leur lettre grecque, leur magnitude, et un tas d'autres qualités absolument scientifiques. Orion, le Taureau, la Lune frôlant les Pléiades, en bas Sirius, tout y sera, et dans le même ordre. Mais comment sait-il tout cela à l'avance vous exclamerez-vous? Simple. Au lieu de gober tous les jours les informations télévisées, je regarde comment va le monde sur Stellarium*. Et comme les lois de la mécanique céleste sont relativement immuables, Stellarium, à chaque consultation, me confirme le dérisoire de ma situation et l'immensité du ciel. Ça me rassure.

  Stellarium est le projet d'un talentueux amateur de Beaujolais aidé d'une très savante équipe. Son idée, réaliser un planétarium qui montrerait un ciel parfaitement réaliste. Pourquoi boire du Beaujolais, sinon pour que la vie imaginée devienne plus belle que la vraie vie. L'objectif est atteint. Le résultat est tellement réaliste, et simple à utiliser, qu'on a l'impression, quand on le démarre, d'ouvrir une fenêtre devant soi. Modérons un peu cette exaltation ; il ne me signale pas que ce soir, si j'ouvre la fenêtre réelle, j'apercevrais à peine l'arbre du voisin derrière l'épaisseur du brouillard hivernal. Dans ce domaine le réalisme a encore certaines limites. C'est bien ainsi. Ce soir j'observerai sur mon écran une nuit plus belle que la vraie nuit.
***
* Stellarium est un logiciel libre. Il existe pour les principaux systèmes, Linux, Mac OSX, et, s'il a encore des utilisateurs, même pour Windows.

samedi 30 décembre 2006

Dans le vieux parc...

Dès que je fouille dans mes photographies de Versailles et que je tombe sur ces deux statues muettes perdues aux confins du parc, je ne peux m'empêcher de penser à cet obsédant poème de Verlaine dans les Fêtes galantes : Colloque sentimental. Alors aujourd'hui je les ai associés. Peut-être qu'ils ne s'accordent pas vraiment bien, que c'est une idée fixe trop personnelle... On verra bien. Cliquez sur l'illustration pour lire le poème.

Misons sur la Grande peinture!

Le Louvre a bien raison de miser sur Rubens et de lui consacrer cette immense galerie rutilante à la gloire d'une grosse reine de France. Ce ne sont pas les asperges ni les nèfles qui attirent les euros du badaud, mais bien les anecdotes prétendument historiques et si possible allégoriques*, peintes au mètre carré, ou plutôt au mètre cube d'ors, de dégoulinantes soieries, et de viande humaine boursouflée. C'est un bon calcul. Adriaen Coorte peignait des fraises, des groseilles, des asperges, des nèfles, sur un coin de table en pierre, où venait quelquefois se figer un papillon égaré. On ne sait rien de lui, sinon qu'il vivait aux Pays-Bas entre 1680 et 1710. Ses tableaux sont petits, sa lumière précise, sa matière nacrée.

  Le Louvre possède deux tableaux représentant quelques coquillages, sur le même coin de pierre. Ils surgissent de l'ombre, dans une lumière chirurgicale qui leur attribue une réalité presque surnaturelle. Depuis des années, chacune de mes visites au Louvre est ponctuée d'une pause devant ces deux joyaux exposés en pleine lumière naturelle. Ils révèlent la féerie qui pare souvent la matière la plus quotidienne.

  Mais le Louvre a calculé que les coquillages ne rapportaient pas, au poids probablement. Il les a relégués dans une vitrine à l'angle d'un couloir lugubre, éclairés de deux petites lumières indigentes, dont l'une est en panne. On ne distingue plus la subtilité des coloris ni ces fins détails qui leur conféraient une telle présence. Qu'importe. À quelques mètres de là, sur les murs de la galerie de Médicis, resplendissent l'Histoire de France et ses trésors ruisselant d'étoffes enflées, de bijoux et de nacres.
***
* J'aime les consonances du mot allégorique. Il m'évoque une sorte de maladie où le corps exprimerait sans retenue toute sa bile, ses humeurs et ses viscères.

vendredi 29 décembre 2006

Les célèbres sculptures de Florence

Il y a, piazza Mentana à Florence, tout près du centre historique, la statue d'un soldat défendant avec héroïsme un confrère déjà mort. Il ne protège plus que quelques places de parking.
Le touriste pressé d'aller s'extasier devant le simiesque David de Michel-Ange ou la joyeuse décapitation sanglante de Cellini, qui se trouvent à deux pas, ne s'y arrête que pour lui tourner le dos et photographier l'éternel cliché du vieux pont sur l'Arno.

On comprend que ce dédain touristique lui ait fait perdre la tête et qu'il pointe son arme un peu au hasard dans les vitres du voisinage, sur les pigeons de passage ou sur les panneaux de stationnement.

Ce Glob Est Plat est aussi le pourfendeur de l'injustice sous toutes ses formes. Il veut ici redresser l'inconsciente partialité qui pousse les guides touristiques à n'afficher que des artistes déjà célèbres.
J'ai malheureusement oublié le nom du sculpteur de ce mémorable monument.

jeudi 28 décembre 2006

Chose passée : Winslow Homer

À quand remonte la première fois où j'ai vu une peinture de Homer?
Peut-être à la fin des années 1970, au Louvre. "Un soir d'été". Deux femmes dansent devant la mer, les silhouettes des spectateurs se mélangent aux vagues. Peut-on imaginer un tableau plus magique?

Puis j'oubliais Homer. Internet n'existait pas, il était difficile de trouver de bonnes reproductions.

Au printemps 1984, les États-Unis exposaient à Paris, au Grand Palais, 110 chefs-d'œuvre de la peinture américaine. On savait que des peintres américains avaient réalisé quelques belles toiles, reproduites à l'infini dans d'édifiantes histoires de l'art, mais on n'avait jamais pensé que Heade, Lane, Sargent, Eakins étaient aussi "grands" que les plus "grands" européens (Ce Glob Est Plat consacrera un jour une chronique à chacun d'eux).
Parmi ces merveilles, quelques Homer, le "soir d'été", et un grand tableau, bouleversant, peut-être par la pureté plastique de ses lignes, par je ne sais quoi... un renard dans la neige.

À l'automne dernier, le musée américain de Giverny exposait une cinquantaine d'œuvres sur le thème "Homer poète des flots". On connaît mieux Homer qu'en 1984, abondamment reproduit depuis sur la Toile (omniprésence américaine oblige). Mais les représentations de la mer agitée sur la côte Est des États-Unis sont parmi les plus belles œuvres de la fin de sa vie.
Après de nombreux atermoiements, un vendredi pluvieux d'octobre, je suis à Giverny, deux jours avant la fin de l'exposition.

Et de loin, parmi les huiles et les aquarelles marines, je l'aperçois. Il est là, comme il y a plus de 20 ans, dans la neige, menacé par les mêmes corbeaux.
À quoi tient la magie d'une image?
À la magie d'un instant?

Au fond de la scène, une tâche bleue. Ça doit être la mer, le thème de l'exposition. Sinon, le musée de Philadelphie se serait-il privé cinq mois d'une tel enchantement?
Il est maintenant en Amérique ; le "soir d'été" est toujours à Paris, au musée d'Orsay.

mercredi 27 décembre 2006

La réalité des peintres de la réalité

Hiver 1934-1935, les parisiens découvrent Georges de La Tour. L'exposition "les peintres de la réalité en France au 17ème siècle" présente à l'Orangerie, pour la première fois regroupées, 13 de ses peintures.
Été 1972, l'Orangerie, à nouveau, expose cette fois 61 tableaux de La Tour, première rétrospective de l'œuvre. Hiver 1997-1998, le Grand Palais expose 64 tableaux, quasiment tout ce qu'on a jusqu'à présent retrouvé du peintre. Après 22 visites, quelquefois avec un nuancier Pantone à la main, on commence à mesurer toute l'immensité représentée dans cet espace pourtant si confiné, sombre et sans espoir. Hiver 2006-2007, l'Orangerie, encore, rejoue la version paraît-il intégrale de l'exposition de 1934. C'est l'occasion de retrouver groupés les 11 tableaux reproduits sur l'illustration. Mais sont-ils tous exposés? Combien sont réellement à l'Orangerie? Encore un mystère mystérieux qui ne sera résolu que par la téméraire visite de l'exposition (elle ferme début mars 2007) ou par l'acquisition de son onéreux catalogue. Ce Glob Est Plat informera ses lecteurs haletants du résultat de cette époustouflante enquête numérique, car informer sur les choses réellement importantes est sa vocation.

La face cachée d'Arsinoe


C'est Arsinoë 2, ou Isis, ou Aphrodite, sculptée il y a 2300 ans et découverte au fond de l'eau près d'Alexandrie, en Égypte. Vous pouvez la voir à Paris, au Grand Palais, jusqu'à début mars 2007. Je n'ai pas trouvé de cliché (dans la presse ou sur la Toile) dévoilant, même légèrement, son noir séant de basalte. Une photo prise au grand palais laisse supposer qu'on ne peut pas faire le tour de la sculpture. C'est regrettable! Elle est sans doute callipyge. Ce Glob Est Plat vous tiendra évidemment informés s'il parvient à obtenir une image de cette face cachée...

vendredi 12 janvier 2001

Peintures fraiches


Rosebud - Venise San Michele, 2025 - hst 70x70cm
De rose sale à jaune pisseux, pas un écran sur la planète et pas un œil regardant cet écran ne verra ce mur de la même couleur. En réalité il est orange, "brique un peu ensoleillée". "Ça dépend du taux de fer dans l'argile" ironiserez-vous. Alors choisissez vous-même votre taux de fer parmi 7 tonalités en descendant à la fin de cette page. 


2025, l'odyssée de l'espace vert - Blaye, 2025 - hst 70x70cm
(Oui, la blague du titre n'est pas bien fine, mais il fallait bien un titre ? Vous auriez préféré "45.1313, -0.6666", peut-être ?



La réponse à la grande question - Saint-Germain-en-Laye
2024, hst 55x46cm
Contrairement à ce qu'ont avancé nombre de scientifiques après D. Adams, la réponse à la grande question de la Vie, de l'Univers et du Reste n'était pas "42" mais "68333", plus précisément le dodécaèdre gallo-romain "MAN68333".
Voir une reproduction plus bleutée, ou plus sombre, ou plus claire.



Orage - Vers l'Aisne 2024, hst 60x60cm
(La tonalité du champ est malaisée à reproduire, vous en trouverez des variations peut-être mieux adaptées à votre écran à la fin de la page de mosaïque des peintures) 



Les 17 signes de l’égalité - Jumièges 2024, hst 65x92cm
N’y cherchez pas de métaphysique, il n'y en a que 17.
(N’ayant pas de bonne photo du tableau, celle ci-dessus en restitue assez bien l’ambiance, mais sans les détails, cette autre en lien est plus précise mais exagère les détails et déforme un peu la géométrie. Faites votre choix) 



Fauteuil à fleurs et aux deux hommages - Tours, Dresde, Nantes, Paris 2023, hst 65x92cm



47.2602, -2.4365 (coordonnées) 2023, hst 80x80cm



Eppur si muove, Fontfroide 16.09 10h23 2023, hst 60x60cm






hst 60x60cm - Coll. CFP
Vers 330 avant l’ère actuelle, Pythéas, astronome à Marseille alors grecque, emmène une expédition maritime autour de l’Europe, par l’Atlantique, jusqu’à l’Islande. Il écrira y avoir vu quelque chose comme de la terre, de l’eau et de l’air ensemble en suspension, dans un mélange où on ne peut ni marcher ni naviguer, et qu’il comparera assez justement à des méduses (poumons de mer). Ératosthène, puis Hipparque le croiront, pour ses découvertes en astronomie. Plus tard le géographe grec Strabon le traitera de menteur parce qu’aucun peuple ne peut vivre dans ces contrées septentrionales. 
Le fortuné Strabon, le Loucheur, n’aura jamais dépassé, au nord, les frontières de la Gaule, parce que ses amis les Romains n’y voyaient pas de peuples assez riches pour qu'ils les soumettent, et n’y avaient pas de résidence de luxe car il y faisait trop froid. 
Pourtant sa célèbre Géographie en 17 livres sera la vérité pendant des siècles, 1000 ans peut-être. Il y cite quelques fois Pythéas, pour s'en moquer. Aucune copie du véritable récit de Pythéas, "De l'Océan", n’a été retrouvée jusqu’à présent.



Test d'aéronef anonyme (anagramme du lieu, et Limoges)
2022 - hst 80x80cm






Crédit social épuisé - Venise 2021 - hst 70x70cm



Le cri (ceci n'est pas un Magritte) - Briare 2021 - hst 60x81cm - Coll. AL



Machine à remonter le temps
Appelée également Cléopatreur parce que sa technologie primitive ne permet pas de remonter plus loin que l’époque de la dernière reine d’Égypte, ni d’en revenir, d’ailleurs.
La Bussière 2020 - hst 60x60cm



Copie d'après Jeune fille à la perle, de Vermeer, au Mauritshuis de La Haye.
Sait-on si on reverra un jour ces tableaux ? Alors tous les 2 ou 3 tableaux, je ferai sans doute une petite copie pour m'entourer de mon musée imaginaire.
La Haye 2020 - hst 50x50cm - Coll. PLSR (détail du visage)



Et une douzaine de vanités... - Grenade 2020 - hst 70x70



Le retour des extraterrestres - Meung-sur-Loire 2020
hst 92x65 - Coll. CJWL



Copie du Songe de Joseph, de Georges de La Tour, vers 1640, au musée des Arts de Nantes.
C'est le plus beau tableau du monde. Ces choses ne se discutent pas. 
À présent invisible, et massacré sur internet, il était temps de s'en faire un double permanent.
Nantes 2020 - hst 60x60cm



Les philosophes - Gênes 2020 - hst 60x60cm - Coll. PCCB



Le journal de 20 heures - Venise 2019 - hst 81x60cm



Le printemps de Louis Convers - Paris 2019 - hst 50x50cm



Colloque sentimental (*) - Ravello 2019 - hst 81x60cm coll. BR



La baleine et le lapin - Praslin 2018 - hst 70x70cm - Coll. ABW



Au zoo d'Orvieto - Orvieto 2018 - hst 61x46cm



L'anagramme (atelier ou réalité) - N'importe où 2018 - hst 70x70cm



La sélection naturelle - Stresa 2018 - hst 60x60cm - Coll. DC



La conclusion du Procès - Normandie 2018 - hst 60x60cm



La maladie de Vermeer - Bruges 2017 - hst 65x81cm



Pareil Dolly - Penmarch 2017 - hst 70x70cm - Coll. NTJFP



À Bruges - Bruges 2017 - hst 50x50cm - Coll. JLG



Le dinosaure - Briare 2015 - hst 81x60cm - Coll. JBW