Améliorons les chefs-d'œuvre (2)
Léonard de Vinci n'a peint que des plus beaux tableaux du monde, et aussi des ultimes chefs-d’œuvre. C'est le Louvre, le plus grand musée du monde qui expose le plus grand nombre de plus beaux tableaux du monde, qui l'affirme. C'est écrit dans la magnifique brochure d'une prochaine exposition incroyablement excitante sur un chef-d’œuvre absolu et mystérieux de Léonard, qui était il y a peu dans un état lamentable (pas Léonard, le tableau évidemment), et que les restaurateurs du musée ont sauvé de l'anéantissement.
Ce tableau, inachevé par Léonard mais sauvé par la technologie française, c'est La Vierge et l'Enfant avec sainte Anne. Vous savez, c'est le tableau sur lequel, après l'avoir tourné de 90 degrés vers la droite, le grand Sigmund Freud s'est ridiculisé en imaginant le dessin d'un vautour dans les plis de la robe bleue, et en déduisant, à partir du souvenir d'enfance d'un milan relaté par Léonard, une théorie abracadabrante prouvant indubitablement son homosexualité (pas de Sigmund, de Léonard évidemment).
Dans cette exposition sera également, parait-il, l'extraordinaire et fragile dessin au fusain (sur un thème similaire) de la National Gallery de Londres, ainsi qu'une copie de la Joconde dont la presse vient de beaucoup parler. Nombreuses sont les imitations de la Joconde qui se morfondent dans les caves des musées. Le Prado de Madrid en avait une dans ses réserves, moins médiocre que la plupart, répertoriée depuis longtemps. Une analyse approfondie afin de préparer l'exposition révéla, sous le fond alors noir (repeint de la fin du 18ème siècle), un paysage proche de celui du Louvre, et surtout des détails qui, sur l'original, avaient été recouverts par le lent travail de retouches en glacis de Léonard et que personne (à part les radiographies récentes) n'avait jamais vus depuis. Les experts en ont déduit que la copie a été exécutée en même temps que l'original, dans l'atelier de léonard par un de ses élèves. Ce qui avait été une copie incertaine devenait un témoignage irremplaçable, plus proche de l'original que l'original même.
On se souvient qu'il y a quelques années, devant la timidité des conservateurs du Louvre (dont il est clair qu'ils n'ôteront jamais la couche de saleté qui enfume et décolore la Joconde), Pascal Cotte avait investi des sommes faramineuses pour la débarbouiller virtuellement et recalculer ses couleurs originelles sur ordinateur. Avec des moyens plus modestes mais à l'aide des découvertes les plus récentes, Ce Glob est Plat ouvre aujourd'hui la fenêtre et vous propose une version oxygénée en appliquant sur l'original les couleurs de la pimpante version du Prado (avec une variante aux manches jaunes, Léonard n'ayant en apparence pas choisi l'option manches rouges de la copie).
Malgré ce courant d'air on notera que la scène reste assez compassée. Il serait peut-être profitable, dans une prochaine amélioration, d'ajouter quelques accessoires, histoire de lui apporter un peu de naturel et de spontanéité.
Ce tableau, inachevé par Léonard mais sauvé par la technologie française, c'est La Vierge et l'Enfant avec sainte Anne. Vous savez, c'est le tableau sur lequel, après l'avoir tourné de 90 degrés vers la droite, le grand Sigmund Freud s'est ridiculisé en imaginant le dessin d'un vautour dans les plis de la robe bleue, et en déduisant, à partir du souvenir d'enfance d'un milan relaté par Léonard, une théorie abracadabrante prouvant indubitablement son homosexualité (pas de Sigmund, de Léonard évidemment).
Dans cette exposition sera également, parait-il, l'extraordinaire et fragile dessin au fusain (sur un thème similaire) de la National Gallery de Londres, ainsi qu'une copie de la Joconde dont la presse vient de beaucoup parler. Nombreuses sont les imitations de la Joconde qui se morfondent dans les caves des musées. Le Prado de Madrid en avait une dans ses réserves, moins médiocre que la plupart, répertoriée depuis longtemps. Une analyse approfondie afin de préparer l'exposition révéla, sous le fond alors noir (repeint de la fin du 18ème siècle), un paysage proche de celui du Louvre, et surtout des détails qui, sur l'original, avaient été recouverts par le lent travail de retouches en glacis de Léonard et que personne (à part les radiographies récentes) n'avait jamais vus depuis. Les experts en ont déduit que la copie a été exécutée en même temps que l'original, dans l'atelier de léonard par un de ses élèves. Ce qui avait été une copie incertaine devenait un témoignage irremplaçable, plus proche de l'original que l'original même.
On se souvient qu'il y a quelques années, devant la timidité des conservateurs du Louvre (dont il est clair qu'ils n'ôteront jamais la couche de saleté qui enfume et décolore la Joconde), Pascal Cotte avait investi des sommes faramineuses pour la débarbouiller virtuellement et recalculer ses couleurs originelles sur ordinateur. Avec des moyens plus modestes mais à l'aide des découvertes les plus récentes, Ce Glob est Plat ouvre aujourd'hui la fenêtre et vous propose une version oxygénée en appliquant sur l'original les couleurs de la pimpante version du Prado (avec une variante aux manches jaunes, Léonard n'ayant en apparence pas choisi l'option manches rouges de la copie).
Malgré ce courant d'air on notera que la scène reste assez compassée. Il serait peut-être profitable, dans une prochaine amélioration, d'ajouter quelques accessoires, histoire de lui apporter un peu de naturel et de spontanéité.
3 commentaires :
Le fameux sourire de la Joconde ne m'a jamais fascinée. Je le trouve narquois et je n'aime pas ça.
La Joconde du Prado a un air plus ingénu que celle du Louvre, un peu comme si elle était sa fille.
Votre lifting sur le visage de la Joconde mère est impeccable. Une vrai cure de jouvence, qui atténue l'air moqueur de la dame. Une belle amélioration.
Vous êtes trop bonne. Allez, soyons fous, ne respectons plus rien : avez-vous comme moi la nette impression que son œil droit tombe, qu'il est trop bas par rapport au gauche ? En fait on pourrait tirer un trait strictement horizontal qui rejoint les deux yeux, ce qui est juste et évite les dissymétries quand le visage est de face, mais plus du tout quand il est de trois-quarts. Il devrait être un petit peu plus haut que le gauche. C'est une erreur de débutant. Celui du Prado souffre du même défaut. Mais alors, me direz-vous avec à-propos, c'est la dame qui est de traviole ! Picasso l'avait bien compris qui lui aussi ne peignait que des femmes plus ou moins infirmes.
Ce truc dans les yeux dont vous parlez, c'est un détail bien trop technique pour moi.
Ce qui m'importe dans un portrait, c'est l'impression reçue. Et là, que ce soit la mère avec son air matois, ou la fille avec son air nunuche, aucune ne m'attire.
Je préfère mère et fille sur le même tableau, ou mieux sur le même dessin, telles Ste Anne et sa fille (merci pour le lien).
Bref, les Jocondes m'indiffèrent, je préfère mille fois Biondina.
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