samedi 27 octobre 2007

Droit de l'image (suite)

On l'aura compris, la disparition d'un certain nombre de petites libertés m'attriste. Par exemple celle de caricaturer des croyances religieuses, ou des institutions qui n'aiment pas le cochon, celle de fumer dans certains lieux (bien que je ne fume plus), et évidemment celle de photographier des œuvres du domaine public. Alors je reviens rapidement sur le sujet pour citer une belle chronique de 2005, plutôt mélancolique, de R. de Spens, égyptologue, et deux articles techniques de A. Gunthert, de 2007, où on apprend qu'on peut piller sans hésiter les bases d'images des collections publiques. Ce que je déconseille, vu leur absence de qualité et l'ennuyeux Web uniformisé qui en résulterait. J'ai joint, pour faire joli, une illustration dont je tairai la localisation et où les silhouettes ne sont pas reconnaissables.

mercredi 24 octobre 2007

Pourquoi une telle cruauté ?

Le pigeon suralimenté serait agressif et méchant. La preuve sur ce document scientifique. Mais l'homme a trouvé des moyens subtils et raffinés de se venger : par l'automobile piégée, la surcharge pondérale, le sport de précision, voire le pélican. Sans oublier le défoulement purificateur. La civilisation bat son plein!

samedi 20 octobre 2007

La vie des cimetières (10)

La première chose que voit le voyageur qui arrive à Naples par la mer est une silhouette blanche, au sommet d'une colline, qui se détache sur le fond grisâtre de fumées et de poussière. C'est la Chartreuse de San Martino, maintenant musée d'art et d'histoire napolitains.




Derrière sa façade se trouve un vaste cloître occupé, dans un coin, par le cimetière des moines.
Pas de tombes, pas de noms. Seulement une grande dalle entourée d'un buisson de lierre. Autour, une pelouse ceinturée d'une balustrade ornée de seize crânes de marbre.




Les sculptures du cimetière et du cloître ont été réalisées entre 1623 et 1643 par Cosimo Fanzago, sculpteur et architecte baroque renommé à Naples.

samedi 13 octobre 2007

Nuages (5)

En 1523, le peintre Pontormo (Jacopo Carucci) fuyait Florence envahie par la peste pour se réfugier dans la chartreuse de Galluzzo, 5 kilomètres au sud. Il y peignit alors 5 fresques représentant des scènes de la vie du Christ (ici devant Pilate) qu'il termina en 1525.

  Elles s'y trouvent encore aujourd'hui. Très abîmées, elles ont été fixées sur des panneaux de bois et semblent flotter sur les murs, fantomatiques, dans l'ombre fraîche de la pinacothèque du monastère.