Antoine Chintreuil (1814-1873)
S’il n’est jamais tombé dans l’oubli, le peintre Antoine Chintreuil se tient toujours en équilibre près du bord.

En fait, on se souvient de Chintreuil parce qu’en visitant un jour un musée de province, peut-être Pont-de-Vaux, Reims, Dijon, Mâcon, Rouen, Arras, Lille, Bourg-en-Bresse ou Montpellier, on a remarqué dans un couloir obscur un petit paysage crépusculaire où les silhouettes des arbres se découpaient en formes fantastiques sur un ciel aux nuances si délicates qu’on pouvait deviner l’heure précise de sa réalisation.
Dans un coin, en minuscules cursives proprement calligraphiées, était écrit « chintreuil ».


L’entreprise est modeste, les 40 tableaux et dessins sont réunis dans quatre petites pièces dont l’exposition ne semble pas être la véritable destination. Ajoutée au dénuement de la vente de billet et de catalogues, elle fait penser à la tenue d’une œuvre de bienfaisance par un comité impécunieux.

Légende des illustrations dans l’ordre de présentation :
1. Chintreuil, Soir d’automne (salon 1853 - collection particulière, expo Meudon 2017)
2. Chintreuil, Peintre au repos (collection particulière, expo Meudon 2017)
3. Chintreuil, Rivière dans les près, Igny (c.1854 - collection particulière, expo Meudon 2017)
4. Chintreuil, Travaux d’aiguille au soleil à Igny (collection particulière, expo Meudon 2017). On remarquera le fauteuil mal proportionné qui semble atterrir délicatement auprès de la couturière, comme dans une histoire de Lewis Carroll.
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