Les collections d’été - Préambule
Très tôt l’enfant humain apprend à distinguer les choses qui l’entourent, à les comparer, les compter et les classer. Et il en éprouve un tel soulagement, l’impression de connaitre, sinon de domestiquer ce monde qui l’inquiète, que certains ne s’en remettent jamais et passeront leur vie à rechercher cette félicité.
Alors ils ont inventé la collection. La collection de n’importe quoi, car la chose collectionnée est accessoire, elle dépend de souvenirs fortuits, d’émotions particulières, d’un contexte familial.
Le véritable objet d’une collection est le même pour tous, c’est le fait de collectionner, et ainsi de maitriser un petit coin de l’Univers.
On entend généralement que le moteur d’une collection est la possession physique des objets qui la constituent. Ainsi une collection ne pourrait pas être immatérielle.
Il existe pourtant des collectionneurs d’éclipses totales de soleil, qui cherchent à se trouver sur le chemin de l’ombre de la lune toutes les rares fois qu’elle touche la terre (Fred Espenak verra bientôt sa 17ème éclipse totale), ou des collectionneurs de sommets qui n’escaladent que ceux qui dépassent 8000 mètres. Le nombre « d’objets » est certes limité et connu, mais il n’est pas interdit de les gravir plusieurs fois.
Ces collections immatérielles n’ont pas d’entrée dans la nomenclature alphabétique des collections.
On entend également que c’est la pièce (ou la série) unique, celle que les autres n’ont pas, qui valorise la collection et son possesseur. Peut-être, mais ça n’est alors qu’une perversion narcissique de l’activité de collectionner, de même que l’accumulateur désordonné, celui qui ne classe pas mais entasse sans fin, vit une autre perversion, addictive, puisqu’il ne maitrisera jamais sa collection.
On trouvera en fait autant de types de collectionneurs qu’il y a de faiblesses ou de travers humains, jusqu’à la névrose, voire le crime ou la mort.
Fort de ces constatations de fin de repas bien arrosé, nous proposerons, à qui éprouverait un besoin impératif de collectionner mais en chercherait encore l’objet, de débuter par une collection immatérielle, facile, économique, partageable qui peut être exercée à plusieurs (elle devient alors un jeu), et qui serait peut-être négociable sur le marché de l’art (quand on voit les « concepts » qui s’y vendent), en bref le summum de la collection.
Elle fera l’objet du prochain épisode de nos chroniques sur les collections d’été…
Alors ils ont inventé la collection. La collection de n’importe quoi, car la chose collectionnée est accessoire, elle dépend de souvenirs fortuits, d’émotions particulières, d’un contexte familial.
Le véritable objet d’une collection est le même pour tous, c’est le fait de collectionner, et ainsi de maitriser un petit coin de l’Univers.
On entend généralement que le moteur d’une collection est la possession physique des objets qui la constituent. Ainsi une collection ne pourrait pas être immatérielle.
Il existe pourtant des collectionneurs d’éclipses totales de soleil, qui cherchent à se trouver sur le chemin de l’ombre de la lune toutes les rares fois qu’elle touche la terre (Fred Espenak verra bientôt sa 17ème éclipse totale), ou des collectionneurs de sommets qui n’escaladent que ceux qui dépassent 8000 mètres. Le nombre « d’objets » est certes limité et connu, mais il n’est pas interdit de les gravir plusieurs fois.
Ces collections immatérielles n’ont pas d’entrée dans la nomenclature alphabétique des collections.
On entend également que c’est la pièce (ou la série) unique, celle que les autres n’ont pas, qui valorise la collection et son possesseur. Peut-être, mais ça n’est alors qu’une perversion narcissique de l’activité de collectionner, de même que l’accumulateur désordonné, celui qui ne classe pas mais entasse sans fin, vit une autre perversion, addictive, puisqu’il ne maitrisera jamais sa collection.
On trouvera en fait autant de types de collectionneurs qu’il y a de faiblesses ou de travers humains, jusqu’à la névrose, voire le crime ou la mort.
Fort de ces constatations de fin de repas bien arrosé, nous proposerons, à qui éprouverait un besoin impératif de collectionner mais en chercherait encore l’objet, de débuter par une collection immatérielle, facile, économique, partageable qui peut être exercée à plusieurs (elle devient alors un jeu), et qui serait peut-être négociable sur le marché de l’art (quand on voit les « concepts » qui s’y vendent), en bref le summum de la collection.
Elle fera l’objet du prochain épisode de nos chroniques sur les collections d’été…
Qui a décidé de collectionner les arbres remarquables ne peut pas les héberger sur son balcon ni dans son jardin de banlieue. Il se voit contraint d’aller les admirer sur place et de collectionner les traces de ses visites. Ici le faux cyprès de Lawson dans le parc du château de Combourg, en Ille-et-Vilaine, labellisé en 2012, âgé de 250 ans et derrière lequel le petit François-René de Chateaubriand courait s’isoler dans les cas d’urgence. Il a surement écrit sur le sujet des lignes exaltées au lyrisme enflammé dans ses inoubliables Mémoires d’outre-tombe.
2 commentaires :
Impatient de savoir de quoi il s'agit...
pi
Non, il n'y aura pas de fuites dans la presse.
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