dimanche 19 avril 2009

Grimshaw, biographie

Atkinson Grimshaw, peintre crépusculaire autodidacte.
6 septembre 1836, Leeds, Yorkshire, Angleterre,
31 octobre 1893, Leeds.

On sait peu de sa vie. Il n'a laissé ni journal ni correspondance, a peu exposé ses tableaux en public et les a vendus à la bourgeoisie anglaise. Rares sont ses œuvres accessibles de nos jours, et quand elles le sont, c'est dans quelques rares musées anglais (notamment Leeds).

Knostrop Hall au clair de lune, vu de la rivière Aire. Un modèle de la manière de Grimshaw.Hormis quelques paysages méticuleux à la manière préraphaélite, quelques portraits de femmes dans le style de Tissot et quelques féeries médiévales, l'essentiel de son œuvre est fait de paysages nocturnes où des lumières fantomatiques se noient dans les brumes de banlieues, de villes, ou de ports anglais. Pour réaliser ces effets qui étaient sa marque de fabrique (imités et contrefaits de son vivant même), il expérimentait des préparations à base de sable, qui permet de fins dégradés.


En 1870, grâce au succès de ses paysages de faubourgs fortunés au clair de lune, Grimshaw put louer Knostrop Old Hall, un vieux manoir de pierres construit à Leeds au 17ème siècle, et y installer sa famille et son atelier. Au cours des vingt années qui suivirent, il représentera Knostrop Hall de nombreuses fois, plus ou moins fidèlement, souvent sous les feuilles, en automne, à la tombée ou au lever du jour.

Grimshaw, 4 vues de Knostrop Hall à l'aube.Grimshaw habitera d'autres lieux mais restera fidèle à Knostrop Hall. Ses biographies disent qu'atteint d'un cancer, il y retournera en 1893 pour peindre ses derniers tableaux, une série de paysages de neige.

Knostrop Hall, photo vers 1910. Copyright Leeds Library & Information Services, http://www.leodis.net/Knostrop Hall a été rasé au début des années 1960.

«Le souvenir d'une certaine image n'est que le regret d'un certain instant; et les maisons, les routes, les avenues, sont fugitives, hélas, comme les années.»
Marcel Proust, Du côté de chez Swann.

4 commentaires :

Jean-Louis Gautreau a dit…

Bonjour,
Vous m'aviez laissé un petit mot sympa à propos de mon blog sur les musées de France, en regrettant de ne pas y trouver le musée de Rouen, qui est selon vous, et je suis d'accord, l'un des plus beaux musées français par la qualité de ses collections.
J'ai fait la semaine dernière un petit tour dans le nord, et sur le chemin du retour je me suis arrêté à Rouen pour actualiser mes notes.
Il doit y avoir qq erreurs car les collections sont importantes, mais je les ai tout de même mises en ligne.
Cordialement.

Costar a dit…

Merci Monsieur Gautreau.

Abonné à votre site, j'ai vu que vous êtes retournés à Rouen le 19 avril mais n'ai pas encore eu le temps de détailler votre nomenclature.

je ferai une petite remarque sur les illustrations pas assez nombreuses à mon goût. Beaucoup de ces tableaux sont reproduits un peu partout sur internet et il suffirait d'ajouter des liens directs vers ces illustrations... Mais je vous accorde que c'est une charge de travail importante.

Merci néanmoins de tout ce travail.

New York City a dit…

Bonjour,
Merci avec bonté de ce poteau, car j'étais ignorant de son travail et ai été immédiatement frappé par sa beauté mélancolique tranquille. Ceci me rappelle un peu de l'atmosphère dans les schémas brillants d'encre par Victor Hugo. Il a été dit par Delacroix quand il a vu ses schémas, celui si Hugo avait été un artiste, il aurait surpassé le plus grand des peintres romantiques.

P.S. Je fais des excuses pour mon Français triste. Vous ne devriez pas aimer m'entendre le parler.

Costar a dit…

Hello,
Your french is quite correct (probably better than my english), except for two words : Poteau, in french is a stick made of wood or metal. I guess you wanted to say "post", a blog message, which is also called "post" in french, or "billet".
Then, for Hugo's drawings, i think your intent was to say "sketches" when "schémas" means "diagrams" or "outlines" in french.

Basically, you're right, the way Grimshaw puts his strokes and stains on the canvas (for example on this picture) reminds of Hugo's inks.