Arbeit Macht Frei
Le travail rend libre. Profonde devise inscrite en fer forgé à l'entrée des camps d'extermination nazis, et régulièrement citée depuis par les nantis (ceux que le travail des autres rend libres), notamment par l'actuel Roi de la France.
Depuis des siècles l'être humain fournit une vie de labeur au service de la Patrie et de la Famille, après quoi on lui accorde de se distraire un peu, ou de se reposer, le plus souvent horizontalement avec les asticots.
Lorsque l'être humain est ainsi autorisé à cesser de travailler, s'il tient encore à la verticale, on appelle cela « la retraite ». C'est dire le peu de valeur qu'on accorde à cet état intermédiaire. Il suffit de lire la liste désespérante des synonymes du mot retraite (refuge, solitude, asile, fuite, repli, trou, cachette...)
On raconte qu'il existerait des êtres humains pour qui le travail est un bonheur quotidien et non une pesante obligation. C'est certainement de la propagande, une légende imaginée pour faire tourner les usines, les commerces, le système... Les plus simples y croient.
Se rassembler à six, armés d'appareillages sophistiqués, masqués par un tunnel et un virage, et surprendre les excès de vitesse des voitures entrainées par une pente naturelle, malgré la ressemblance avec un loisir, constitue cependant un travail rémunéré.
C'est donc fait depuis le 9 novembre. Le clan de ceux qui ont été élus pour ne pas avoir le même régime de retraite que les autres, a voté, sous l'impulsion du clan de ceux qui n'auront jamais assez cotisé pour partir à la retraite à l'âge légal, une loi ajoutant deux années à cet âge légal, c'est à dire deux années de peine supplémentaire pour ceux qui auraient déjà suffisamment cotisé pour partir à l'âge légal précédent. Le clan de ceux qui en souffriront est descendu dans la rue, par millions, mais le clan de ceux qui les coordonnaient, qui n'auront pas eux-mêmes le quota de cotisations nécessaire pour partir à l'âge légal précédent, ne semblait pas vraiment motivé pour contre-argumenter.
Ainsi, avec les progrès de la civilisation, s'étendront les cimetières de ceux qui sont morts au travail, pendant que leurs élus, démocrates fervents et prospères, sur leur lit de mort naturelle, auront l'expression sereine et satisfaite de celui qui croit son travail accompli.
Depuis des siècles l'être humain fournit une vie de labeur au service de la Patrie et de la Famille, après quoi on lui accorde de se distraire un peu, ou de se reposer, le plus souvent horizontalement avec les asticots.
Lorsque l'être humain est ainsi autorisé à cesser de travailler, s'il tient encore à la verticale, on appelle cela « la retraite ». C'est dire le peu de valeur qu'on accorde à cet état intermédiaire. Il suffit de lire la liste désespérante des synonymes du mot retraite (refuge, solitude, asile, fuite, repli, trou, cachette...)
On raconte qu'il existerait des êtres humains pour qui le travail est un bonheur quotidien et non une pesante obligation. C'est certainement de la propagande, une légende imaginée pour faire tourner les usines, les commerces, le système... Les plus simples y croient.
Se rassembler à six, armés d'appareillages sophistiqués, masqués par un tunnel et un virage, et surprendre les excès de vitesse des voitures entrainées par une pente naturelle, malgré la ressemblance avec un loisir, constitue cependant un travail rémunéré.
C'est donc fait depuis le 9 novembre. Le clan de ceux qui ont été élus pour ne pas avoir le même régime de retraite que les autres, a voté, sous l'impulsion du clan de ceux qui n'auront jamais assez cotisé pour partir à la retraite à l'âge légal, une loi ajoutant deux années à cet âge légal, c'est à dire deux années de peine supplémentaire pour ceux qui auraient déjà suffisamment cotisé pour partir à l'âge légal précédent. Le clan de ceux qui en souffriront est descendu dans la rue, par millions, mais le clan de ceux qui les coordonnaient, qui n'auront pas eux-mêmes le quota de cotisations nécessaire pour partir à l'âge légal précédent, ne semblait pas vraiment motivé pour contre-argumenter.
Ainsi, avec les progrès de la civilisation, s'étendront les cimetières de ceux qui sont morts au travail, pendant que leurs élus, démocrates fervents et prospères, sur leur lit de mort naturelle, auront l'expression sereine et satisfaite de celui qui croit son travail accompli.
1 commentaire :
Sans commentaire.
(soupir résigné, en attendant 2012)
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