lundi 25 mai 2015

La bougie du centenaire

Georges de La Tour, détail de la Femme à la puce, vers 1638, 
musée lorrain de Nancy.


« Même en mettant plein d'engrais, 
pour un chêne centenaire, il faut cent ans. »
J.M. Gourio, Recueil de brèves de comptoir.

Un centenaire est une chose véritablement importante. Il se célèbre bien entendu tous les cent ans à grand bruit et avec force promotion dans toute la presse et les médias audiovisuels. Comme tout anniversaire majeur il relance opportunément la prodigalité assoupie du client.
Il ne fonctionne évidemment que dans les civilisations qui ont adopté le calcul décimal. Mais qui ne l'a pas adopté de nos jours, de gré ou de force ?

Tous les centenaires ne sont pas systématiquement fêtés. Il en est qui tardent à respecter la régularité que requiert la plus élémentaire des convenances. Ainsi, les crues centennales de la Seine qui devraient commémorer les inondations funestes de 1911 à Paris se font encore attendre.

Mais n'ergotons pas et réjouissons-nous, car c'est aujourd'hui le centenaire de la publication par Hermann Voss, historien d'art, dans une obscure revue allemande (Archiv für Kunstgeschichte, 2ème année, fascicule 3-4, 1915), d'un article d'une page qui associait pour la première fois à un même nom inconnu des documents épars, des signatures et quelques tableaux dispersés; un nom qui allait dès lors devenir l'un des plus considérés de la peinture et de l'art occidental, Georges de La Tour.
 

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