Le monument des monuments (1 de 2)
Musée des monuments français, Paris palais de Chaillot.
Aux pieds de la tour Eiffel, au cœur du décor le plus prestigieux de Paris piétiné chaque jour par une vingtaine de milliers de touristes et quelques militaires surarmés justifiés par « l’état d’urgence », il existe un lieu absolument désert et silencieux, vaste comme plusieurs cathédrales, où l’on n'entend que l’écho de ses propres pas et le chuchotement des gardiens qui passent la journée, tant ils s’y ennuient, à téléphoner à voix basse dans des langues lointaines.
Imaginée par Viollet-le-Duc en 1879 comme une arche de Noë de l’architecture, l’immense nef s’est emplie en une vingtaine d’années de moulages de plâtre grandeur nature des plus beaux portails, tympans, linteaux, piliers, chapiteaux, et statues des monuments de France, Moissac, Vézelay, Autun, Strasbourg…
Au fil des années le Musée des monuments français s’est enrichi d’un dédale de fausses voutes romanes décorées par des vestiges de peintures murales.
Il a vécu un incendie le 22 juillet 1997, une fermeture pour travaux qui menaçait d’être définitive vu le taux de fréquentation du public, enfin une réouverture en 2007, augmenté d’une galerie consacrée à l’architecture moderne, et honoré du titre de « Cité de l’architecture et du patrimoine ».
Mais sous la douce lumière zénithale du Paris d’aujourd’hui on y déambule toujours comme dans un autre siècle. Le brouhaha s’est tu. Les diables et les saints sont si vieux que la patine a fini par les faire ressembler aux œuvres qu’ils imitent, et paradoxalement, protégées des intempéries, les copies sont devenues plus authentiques que les originaux rongés par l’humidité, la pollution et les aléas.
Touriste, continue d'éviter soigneusement l’endroit, pour que soit possible longtemps encore cette promenade intemporelle.
Imaginée par Viollet-le-Duc en 1879 comme une arche de Noë de l’architecture, l’immense nef s’est emplie en une vingtaine d’années de moulages de plâtre grandeur nature des plus beaux portails, tympans, linteaux, piliers, chapiteaux, et statues des monuments de France, Moissac, Vézelay, Autun, Strasbourg…
Au fil des années le Musée des monuments français s’est enrichi d’un dédale de fausses voutes romanes décorées par des vestiges de peintures murales.
Il a vécu un incendie le 22 juillet 1997, une fermeture pour travaux qui menaçait d’être définitive vu le taux de fréquentation du public, enfin une réouverture en 2007, augmenté d’une galerie consacrée à l’architecture moderne, et honoré du titre de « Cité de l’architecture et du patrimoine ».
Mais sous la douce lumière zénithale du Paris d’aujourd’hui on y déambule toujours comme dans un autre siècle. Le brouhaha s’est tu. Les diables et les saints sont si vieux que la patine a fini par les faire ressembler aux œuvres qu’ils imitent, et paradoxalement, protégées des intempéries, les copies sont devenues plus authentiques que les originaux rongés par l’humidité, la pollution et les aléas.
Touriste, continue d'éviter soigneusement l’endroit, pour que soit possible longtemps encore cette promenade intemporelle.
5 commentaires :
Parfait....
Brodmax
Merci...
Oui, un lieu merveilleux à garder secret !!!
Alors je n'ai jamais le moindre commentaire d'habitude, et aujourd'hui que je veux être discret, je croule sous deux commentaires ! La vie est injuste.
Pas de commentaires mais toujours un grand plaisir à pénétrer dans ce monde étrange qui n'appartient qu'à vous.
Amicalement
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