Tripoter des extraterrestres (1 de 3)
Ce blog ne parlant jamais que des réalités démontrées de notre monde, les monuments, l’orthographe, les cimetières, les musées, les épaves, les cathédrales et les vélos, il fallait bien qu’il aborde un jour le sujet des extraterrestres.
Et l’actualité en donne aujourd’hui l’occasion, car 350 d’entre eux sont réunis à Paris, jusqu’à juin 2018, et exposés au public.
Les lect•eur•rice•s se récrieront avec véhémence : comment, à une époque de bouleversement de la grammaire, quand on s’efforce d’établir une identité entre le genre des mots et ce qu’ils désignent, peut-on encore traiter des êtres en les exhibant de la sorte parce qu’ils ne nous ressemblent pas ?
Et on imagine leur indignation quand ils apprendront qu’il est permis de les palper, les caresser, les soupeser.
En fait, ces extraterrestres ne sont pas regroupés à Paris au titre d’une quelconque discrimination, mais au contraire pour leur offrir, dans un milieu scientifique contrôlé, des conditions idéales et des moyens modernes d’exprimer leur particularité, de faire comprendre leur présence parmi nous. N’oublions pas que certains ont fait le trajet depuis la Lune, Mars, et même Vesta ou des planétoïdes plus éloignés encore, voire des comètes.
Et pourtant, ils débarquent sur terre à des vitesses dépassant de 50 à 100 fois les vitesses autorisées par la règlementation aérienne, atterrissent - il faut bien le reconnaitre - un peu n’importe comment, parfois sur une vache comme à Valera, sur un être humain à Sylacauga, généralement en pleine mer, ils se cachent le plus souvent des autorités, en souvenir de l’époque traumatisante où leur existence était niée. Bref, ils se comportent en résistants ou en conquérants.
Mais il est loin ce temps où les autorités religieuses, séculières et même scientifiques, leur refusaient jusqu’au droit d’exister, prétendant que rien d’impur ne pouvait venir du ciel et qu’ils n’étaient que les hallucinations ou les affabulations de paysans incultes (surtout parce qu’ils ne se présentaient pas avec une jolie robe blanche, des ailes pleines de plumes et une incandescente auréole au néon).
Aujourd’hui, les mentalités se sont ouvertes à l’altérité, à la marginalité, et presque tous les groupes sociaux admettent que les météorites sont des morceaux extraterrestres détachés d’autres corps du système solaire, que leur errance et les lois de l’attraction ont amenés à croiser l’orbite de la Terre.
Au point que le Muséum d’histoire naturelle de Paris leur consacre pendant 8 mois une riche et réjouissante exposition ludique. L’objectif est nettement pédagogique. Il s’agit de faire ressentir aux plus jeunes que ces morceaux de caillou et de fer, gris anthracite et rouille, d’une apparence si banale, sont en réalité des aventuriers venus du plus lointain des temps, d’une époque où les seuls êtres vivants sur terre étaient des choses informes et flasques, et qu’ils ont traversé des étendues où l’espèce humaine n’ira certainement jamais.
On y apprendra qu’après les avoir un peu éventrées, décortiquées puis irradiées, les météorites nous ont enseigné l’humilité, en nous prouvant que les premières poussières qui se sont formées autour de notre étoile, et de quoi nous sommes tous nés, on commencé à s’agréger voici 4 567 000 000 d’années précisément, à quelques minutes près.
C’est pourquoi les deux prochaines chroniques rendront hommage à quelques-unes de ces valeureuses navigatrices à la triste mine.
Et l’actualité en donne aujourd’hui l’occasion, car 350 d’entre eux sont réunis à Paris, jusqu’à juin 2018, et exposés au public.
Les lect•eur•rice•s se récrieront avec véhémence : comment, à une époque de bouleversement de la grammaire, quand on s’efforce d’établir une identité entre le genre des mots et ce qu’ils désignent, peut-on encore traiter des êtres en les exhibant de la sorte parce qu’ils ne nous ressemblent pas ?
Et on imagine leur indignation quand ils apprendront qu’il est permis de les palper, les caresser, les soupeser.
En fait, ces extraterrestres ne sont pas regroupés à Paris au titre d’une quelconque discrimination, mais au contraire pour leur offrir, dans un milieu scientifique contrôlé, des conditions idéales et des moyens modernes d’exprimer leur particularité, de faire comprendre leur présence parmi nous. N’oublions pas que certains ont fait le trajet depuis la Lune, Mars, et même Vesta ou des planétoïdes plus éloignés encore, voire des comètes.
Et pourtant, ils débarquent sur terre à des vitesses dépassant de 50 à 100 fois les vitesses autorisées par la règlementation aérienne, atterrissent - il faut bien le reconnaitre - un peu n’importe comment, parfois sur une vache comme à Valera, sur un être humain à Sylacauga, généralement en pleine mer, ils se cachent le plus souvent des autorités, en souvenir de l’époque traumatisante où leur existence était niée. Bref, ils se comportent en résistants ou en conquérants.
Un bolide extraterrestre en provenance d’Alkaid, dans la Grande ourse, lors d'un atterrissage démonstratif et tonitruant (installation dans les sous-sols de la grande galerie du Muséum d'histoire naturelle).
Mais il est loin ce temps où les autorités religieuses, séculières et même scientifiques, leur refusaient jusqu’au droit d’exister, prétendant que rien d’impur ne pouvait venir du ciel et qu’ils n’étaient que les hallucinations ou les affabulations de paysans incultes (surtout parce qu’ils ne se présentaient pas avec une jolie robe blanche, des ailes pleines de plumes et une incandescente auréole au néon).
Aujourd’hui, les mentalités se sont ouvertes à l’altérité, à la marginalité, et presque tous les groupes sociaux admettent que les météorites sont des morceaux extraterrestres détachés d’autres corps du système solaire, que leur errance et les lois de l’attraction ont amenés à croiser l’orbite de la Terre.
Au point que le Muséum d’histoire naturelle de Paris leur consacre pendant 8 mois une riche et réjouissante exposition ludique. L’objectif est nettement pédagogique. Il s’agit de faire ressentir aux plus jeunes que ces morceaux de caillou et de fer, gris anthracite et rouille, d’une apparence si banale, sont en réalité des aventuriers venus du plus lointain des temps, d’une époque où les seuls êtres vivants sur terre étaient des choses informes et flasques, et qu’ils ont traversé des étendues où l’espèce humaine n’ira certainement jamais.
On y apprendra qu’après les avoir un peu éventrées, décortiquées puis irradiées, les météorites nous ont enseigné l’humilité, en nous prouvant que les premières poussières qui se sont formées autour de notre étoile, et de quoi nous sommes tous nés, on commencé à s’agréger voici 4 567 000 000 d’années précisément, à quelques minutes près.
C’est pourquoi les deux prochaines chroniques rendront hommage à quelques-unes de ces valeureuses navigatrices à la triste mine.
2 commentaires :
excellent ! a quand un article sur Oumuamua ?
Attendons que sa trajectoire soit précisée et que soient vraiment confirmées sa forme et son origine galactique. On parlera alors peut-être un peu de ce saucisson sec interstellaire.
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