samedi 24 février 2007

Tableau Mystère numéro 1



Qui est l'auteur de ce petit bijou ?
Allez, je donne un indice, ses dimensions : 20 x 25 cm.

8 commentaires :

Anonyme a dit…

Pas facile... va falloir rameuter du monde parce que Le visiteur va pas être très efficace !
D'emblée j'ai pensé à James Abbott McNeill Whistler (cauchemar des poly-handicapés clavier/anglais/orthographe/mémoire comme moi), à cause de la composition audacieuse, donnant beaucoup d'importance aux vides ; mais je n'en suis pas si sûr: la facture semble un poil trop rigide.
Je pense plutôt à un américain (sans doute à cause des lunettes de soleil ; c'est peut-être une star du Rock'n roll en villégiature en France) .
Sinon, je peux toujours dire John Singer Sargent puisque c'est l'autre américain que je connais, un tout petit peu dans le même genre .
Et pourquoi pas (soyons fou) Edgar Degas dans un moment d'égarement ; mais pour lui c'est surtout le haut de forme qui est ressemblant.
La taille de l'œuvre veut-elle dire qu'il s'agit d'une étude ?
Je trouve que le banc vraiment très minimal, les pieds de l'homme, un peu étranges, et certains jus mystérieux (la forme sous le banc, le traitement du chien...) tendraient à faire penser que ce n'est pas achevé même si l'ensemble est très bien tenu.

On a droit à des indices ?

Costar a dit…

Alors là c'est un comble! On prend des risques juridiques inconséquents pour diffuser la belle culture qui orne nos musées de province par le moyen d'une image absolument plate et sûrement inouie (si j'ose dire) sur le ouèbe, et voilà qu'elle est méchamment critiquée par un plagiste sans scrupule! Peut-être même breton... On frémit. Oui Monsieur le banc souffre d'anémie, le chien a la myxomatose, il y a peut-être le cadavre de la grand-mère sous le banc, les chaussures du vieil homme sont mal cirées et le tout est un peu raide. Et alors. Ce Glob Est Plat n'a pas les moyen de se payer des reproductions de ce Monsieur Pissaco.
Ceci dit l'idée de Degas n'est pas mauvaise. Il y a de la raideur du Degas jeune et un style assez proche. Tous les deux admiraient Ingres Ils sont tous deux morts à Paris et 10 ans seulement avaient séparé leurs naissances. Mais les deux écoles de style se faisaient joyeusement la guerre, car il faut dire, sinon le jeu ne serait pas amusant, que cette petite pochade intimiste vite faite s'oppose plutôt aux thèmes habituels du peintre mystère. D'ailleurs l'adjectif intimiste est un peu usurpé. Il y a dans ce tableau, comme dans toute sa peinture, une sorte de distance théâtrale entre les personnages ou les objets, comme dans une mise en scène de poupées plutôt que d'humains. Mais c'est peut-être cette rigidité comme celle des personnages sortis de la lave de Pompéi qui me plaît tant.

Anonyme a dit…

Y-aurait-il derrière cette fac/ette/ade blafarde et souffreteuse, un monde de Pompe (Ah ! le détail révélateur), de sandalles, de casques rutilants, de tout un choix de tissus chamarés, d'articles de décoration, purée mon fils ! de murailles peintes à la chaux, de carrelages colorés couverts de naïades ; bref, une grande brocante antique, et en toc ?
Si c'est de lui dont il s'agit, que n'ai-je déduit plus tôt que vous étiez pervers ! et que n'ai-je écouté cette petite voix qui me chuchotait d'examiner mieux ce mur et ce rideau végétal qui le révèlent infiniment plus que ces petits personnages maladifs.
Bon ! je pense à JLG (il faut laisser une chance à l'autre visiteur), un des grands maîtres de la peinture à l'"américan prod" style ; comme quoi je n'étais pas si loin (si c'est lui ? mais les dates semblent coïncider.) ; un prince du si bon mauvais goût, qui se prête si bien au détournement.
J'adore !

Costar a dit…

Ne faisons pas languir plus longtemps le seul visiteur qui ne soit pas en congés. Eh oui, le grand vainqueur et seul participant a rapidement identifié le peintre mystère (avec tout de même un peu d'aide). C'était Gérôme, le torquemada des impressionnistes, le pompeux hyperbolique, dans une petite pochade assez inattendue intitulée "deux générations sur le pas de la porte". Il n'est pas daté. Exposé dans un des plus beaux musées des beaux arts de province, celui de Rouen (qui abrite entre autres des œuvres majeures de Gérard David, Caravage, Vélazquez, Francken, Berghem ou Berchem, Guardi, Monet, Caillebotte, Chintreuil, carrière, Lebourg, Vallotton... mais je m'emporte. J'y reviendrai).

Anonyme a dit…

Bonjour,
j'arrive vraiment très tard, mais j'aurais reconnu instantanément ce tableau car je connais l'endroit.
C'est le perron et la porte d'entrée du grand couloir du chateau de Coulevon ou j'ai vécu 5 ans de 1951 à 1957. (De quatre ans à 9 ans) (Aucun intérêt pour vous...). La magnifique glycine est malheureusement détruite. Cette maison fut celle De Gérôme mais aussi de Jules Alexis muenier.
On est loin de l'orientalisme de Jean Léon Gérôme....

Costar a dit…

Bonsoir ami anonyme,

Il n'est jamais trop tard pour apporter ce genre d'information passionnante. Il faut dire que l'étiquette du tableau dans le musée de Rouen, ni le guide des collections du musée, ne signalent la localisation de la scène.
On apprend sur internet que le château de Coulevon, en adjudication, a été vendu aux enchères en avril 2010 (Voir la vidéo ici) puis, après surenchère, revendu 450.000 euros par le TGI de Vesoul en juillet 2010.

Et pourquoi dites-vous qu'on est loin de l'orientalisme de Gérôme ?
Muenier était un bon peintre, élève de Gérôme, et que Gérôme a dû un peu influencer puisque je connais de sa main au moins un très beau tableau orientaliste dont vous trouverez une mauvaise reproduction ici : Femmes sur les terrasses d'Alger.

Unknown a dit…

Bonjour,

Je souhaitais réagir au post de l'ami anonyme… Il se trouve que j'ai moi aussi bondi en apercevant le perron et la porte de la maison dans laquelle j'ai passé des vacances jusque mes 14 ans. Étant l’un des arrières petits-enfants du peintre Muenier, je me suis souvent demandé quels ont été les occupants de la maison entre son décès et 1958, date à laquelle mon père et mon oncle en furent propriétaires jusqu’à sa vente en 1996… Ce post commence à dater, mais je garde l’espoir que mon message soit lu et que peut être, on puisse répondre à ma question !

Merci d’avance…

Costar a dit…

Bonsoir Monsieur Muenier,

Je crains que ce ne soit pas dans ce blog éloigné des chemins fréquentés que vous retrouverez ce passé tant désiré.
L'ami anonyme n'a pas laissé la moindre trace, mais peut-être aurez vous la chance qu'il se soit abonné aux commentaires du post.

Attendre et espérer...