Améliorons les chefs-d'œuvre (4)
Tandis que tout décline, que la Turquie s’embourbe doucement dans une dictature autocratique vaguement islamique et qu’on n’écoutera bientôt plus la musique qu’au milieu des craquements et des sauts aléatoires sur des grandes galettes noires malcommodes et fragiles, la rubrique « Améliorons les chefs-d’œuvre » s’enrichit régulièrement.
Le fait remonte à juin 2012.
Déjà abondamment condamné pour des larcins d’antiquités, un citoyen irlandais d’âge mûr frappait d’un violent coup de poing une jolie toile fraiche et automnale de Claude Monet exposée à la National Gallery de Dublin (le bassin d'Argenteuil et un bateau, 1874).
Ce qui sembla alors choquer la presse était surtout l’ancienneté du tableau, on insistait sur ses 140 ans, et l’estimation de sa valeur, 10 millions d’euros, insinuant que la destruction d’un tableau plus récent ou moins estimé aurait certainement été moins choquante, moins sensationnelle.
S’il est malaisé de comprendre les raisons du pugiliste, on parle comme toujours d’un ressentiment contre les institutions, les motivations de nombre de commentaires sur Internet sont limpides et pourraient être résumées ainsi « c’est un malade mental, un dégénéré qui devrait, au lieu d’être emprisonné et nourri avec nos impôts pendant les six ans de sa sanction, être éliminé d’une balle dans la tête. Tout cela pour un tableau sans valeur peint par un enfant. »
On ne s’étonnera pas, à leur lecture, de l’accablante apothéose des droits de l’homme sur toute la planète.
L’anecdote aurait eu peu de raisons de paraitre dans la rubrique « Améliorons les chefs-d'œuvre » si la Galerie nationale d’Irlande n’avait profité de la funeste occasion pour nettoyer la toile (sans toutefois ôter le vernis un peu gris), ce qui l’a éclaircie, et pour la renforcer d’une deuxième toile, puis d’un panneau solide et enfin la protéger d’une vitre, sans reflet dit la description détaillée des opérations de restauration sur le site du musée.
Et le Monet assisté, bionique en quelque manière, est à nouveau exposé à Dublin depuis juillet 2014.
Le fait remonte à juin 2012.
Déjà abondamment condamné pour des larcins d’antiquités, un citoyen irlandais d’âge mûr frappait d’un violent coup de poing une jolie toile fraiche et automnale de Claude Monet exposée à la National Gallery de Dublin (le bassin d'Argenteuil et un bateau, 1874).
Ce qui sembla alors choquer la presse était surtout l’ancienneté du tableau, on insistait sur ses 140 ans, et l’estimation de sa valeur, 10 millions d’euros, insinuant que la destruction d’un tableau plus récent ou moins estimé aurait certainement été moins choquante, moins sensationnelle.
S’il est malaisé de comprendre les raisons du pugiliste, on parle comme toujours d’un ressentiment contre les institutions, les motivations de nombre de commentaires sur Internet sont limpides et pourraient être résumées ainsi « c’est un malade mental, un dégénéré qui devrait, au lieu d’être emprisonné et nourri avec nos impôts pendant les six ans de sa sanction, être éliminé d’une balle dans la tête. Tout cela pour un tableau sans valeur peint par un enfant. »
On ne s’étonnera pas, à leur lecture, de l’accablante apothéose des droits de l’homme sur toute la planète.
L’anecdote aurait eu peu de raisons de paraitre dans la rubrique « Améliorons les chefs-d'œuvre » si la Galerie nationale d’Irlande n’avait profité de la funeste occasion pour nettoyer la toile (sans toutefois ôter le vernis un peu gris), ce qui l’a éclaircie, et pour la renforcer d’une deuxième toile, puis d’un panneau solide et enfin la protéger d’une vitre, sans reflet dit la description détaillée des opérations de restauration sur le site du musée.
Et le Monet assisté, bionique en quelque manière, est à nouveau exposé à Dublin depuis juillet 2014.
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