Dormez, on s'occupe de tout
Entre autres textes, la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 et la loi n°2013-660 du 22 juillet 2013 dans son Article 9 encouragent l’administration française, l’école et l’enseignement supérieur à privilégier l’utilisation des logiciels libres.
Sage décision. Les logiciels libres sont gratuits, respectent l’égalité des chances de l'utilisateur et l’indépendance commerciale de l’administration, ils sont souvent de grande qualité, ne récoltent pas les informations personnelles de l’utilisateur pour les monnayer, permettent la compatibilité des données entre eux et les logiciels commerciaux, et enfin leur code source est publiquement diffusé et les spécialistes peuvent ainsi y vérifier l’absence de portes dérobées qui permettraient d’espionner les actions de l’utilisateur.
C’est certainement dans le respect de la loi et en vertu de ses principes républicains voire humanitaires que le Gouvernement français, par la plume de la ministre de l’Enseignement, a signé le 9 novembre 2015 un énième accord de coopération avec la société Microsoft.
Cette fois-ci l’entreprise américaine fournit gratuitement des services de formation, d’accompagnement au changement vers l’éducation numérique, et met à disposition sa célèbre suite logicielle Office 365 avec toutes les ressources et technologies nécessaires pour son fonctionnement.
On connait l’adage éculé « si un logiciel ou un service sont gratuits c’est que les informations fournies par l’espionnage du comportement et des données du client qui les utilise constituent le produit ». Le client devrait être rémunéré pour cela.
Cohérent, Microsoft met gratuitement ses ressources à la disposition des écoles. Cela lui couterait 13 millions d’euros pour une phase de 18 mois. Des miettes pour une société qui sait que former les enfants dès l’école à l’utilisation des logiciels de la marque revient à les enrégimenter définitivement. Adultes ils les retrouveront (ou les réclameront) en entreprise où leur utilisation aura alors un prix, récurrent, mensuel et pour des décennies.
Nombre de commentateurs ont fait remarquer que le partenariat Microsoft serait comparable à faire enseigner la biologie et la chimie par la société Monsanto, ou à confier les cantines et l’alimentation des écoliers à la société Mac Donald.
Rappelons que Microsoft avec son système d’exploitation Windows 10 et sa suite logicielle Office 365 ne respecte ouvertement pas les principes humanitaires cités plus haut, d’ailleurs l’accord du 5 novembre instaure déjà la mise en place d’une « plateforme d’analyse des données d’apprentissage ».
Mais la vie privée sera respectée, insiste-t-on, car une Charte de confiance (en projet seulement lors de la signature) sera rédigée (sans précision de date).
Il faut lire, sur le blog de la ministre, les 237 commentaires qui fleurissent la nouvelle de cette coopération. Souvent clairement motivés, les plus indulgents se disent déçus ou honteux, beaucoup insinuent ou l'accusent ouvertement de corruption. Certains l'injurient.
Sage décision. Les logiciels libres sont gratuits, respectent l’égalité des chances de l'utilisateur et l’indépendance commerciale de l’administration, ils sont souvent de grande qualité, ne récoltent pas les informations personnelles de l’utilisateur pour les monnayer, permettent la compatibilité des données entre eux et les logiciels commerciaux, et enfin leur code source est publiquement diffusé et les spécialistes peuvent ainsi y vérifier l’absence de portes dérobées qui permettraient d’espionner les actions de l’utilisateur.
C’est certainement dans le respect de la loi et en vertu de ses principes républicains voire humanitaires que le Gouvernement français, par la plume de la ministre de l’Enseignement, a signé le 9 novembre 2015 un énième accord de coopération avec la société Microsoft.
Cette fois-ci l’entreprise américaine fournit gratuitement des services de formation, d’accompagnement au changement vers l’éducation numérique, et met à disposition sa célèbre suite logicielle Office 365 avec toutes les ressources et technologies nécessaires pour son fonctionnement.
On connait l’adage éculé « si un logiciel ou un service sont gratuits c’est que les informations fournies par l’espionnage du comportement et des données du client qui les utilise constituent le produit ». Le client devrait être rémunéré pour cela.
Cohérent, Microsoft met gratuitement ses ressources à la disposition des écoles. Cela lui couterait 13 millions d’euros pour une phase de 18 mois. Des miettes pour une société qui sait que former les enfants dès l’école à l’utilisation des logiciels de la marque revient à les enrégimenter définitivement. Adultes ils les retrouveront (ou les réclameront) en entreprise où leur utilisation aura alors un prix, récurrent, mensuel et pour des décennies.
Nombre de commentateurs ont fait remarquer que le partenariat Microsoft serait comparable à faire enseigner la biologie et la chimie par la société Monsanto, ou à confier les cantines et l’alimentation des écoliers à la société Mac Donald.
Rappelons que Microsoft avec son système d’exploitation Windows 10 et sa suite logicielle Office 365 ne respecte ouvertement pas les principes humanitaires cités plus haut, d’ailleurs l’accord du 5 novembre instaure déjà la mise en place d’une « plateforme d’analyse des données d’apprentissage ».
Mais la vie privée sera respectée, insiste-t-on, car une Charte de confiance (en projet seulement lors de la signature) sera rédigée (sans précision de date).
Il faut lire, sur le blog de la ministre, les 237 commentaires qui fleurissent la nouvelle de cette coopération. Souvent clairement motivés, les plus indulgents se disent déçus ou honteux, beaucoup insinuent ou l'accusent ouvertement de corruption. Certains l'injurient.
3 commentaires :
Ce n'est pas la peine d'ajouter des flammes à la photo. Le sourire "diabolique" des signataires du pacte est assez éloquent.
Merci d'avoir donné l'alerte. C'est bien simple... les bras m'en tombent !
Auriez-vous trouvé ces sourires "diaboliques" si je n'avais ajouté les flammes de l'enfer pour évoquer le pacte signé par Faust ? (un peu lourdement il est vrai)
Autant que vous, peut-être... Allez savoir !
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