La vie des cimetières (72)
Par un beau jour de l'été 20.., l’auteur de ce blog se faisait expulser par le gardien du cimetière de Puteaux au motif que la photographie des sépultures y était interdite.
N’écoutant que son courage l’auteur s’était alors retiré dignement, non sans un imperceptible rictus de mépris.
Rappelons que Puteaux n’est pas un village perdu sur un plateau désolé du Massif central mais une ville dynamique de la banlieue parisienne au cimetière imposant de 4,3 hectares et qui jouxte le quartier d’affaires de La Défense.
Quelle circonstance a pu embrouiller ainsi l'entendement de l’employé municipal ?
On ne dira jamais assez les troubles nerveux occasionnés par la sensation de pouvoir que procurent certaines responsabilités sur des esprits fragiles, comme de régner en petit maitre sur un peuple sans nombre, fut-il trépassé. Le brave fonctionnaire tentait-il d’exercer une autorité contrariée par l’absence de réaction sensible de ses administrés habituels ?
Quelques années plus tard, l’auteur, armé d’un appareil photo astucieusement camouflé dans un téléphone de poche, déambulait discrètement dans les allées convoitées.
Et finalement il y a trouvé les tombes décevantes, pas de monuments vraiment monumentaux, pas de statuaire kitsch ni de mausolée présomptueux, peu de sculptures au gout douteux, et peu d’ombre.
En revanche le cimetière et ses occupants jouissent d’une localisation qu’envieraient tous les promoteurs immobiliers de la planète. Une déclivité générale du plan du cimetière offre à tous une vue dégagée sur Paris et sur son centre de gravité, ce clou de métal géant planté par Gustave Eiffel.
Ce jour-là le cerbère du cimetière ne s’est pas manifesté. Il aura peut-être déjà rejoint ses ouailles.
N’écoutant que son courage l’auteur s’était alors retiré dignement, non sans un imperceptible rictus de mépris.
Rappelons que Puteaux n’est pas un village perdu sur un plateau désolé du Massif central mais une ville dynamique de la banlieue parisienne au cimetière imposant de 4,3 hectares et qui jouxte le quartier d’affaires de La Défense.
Quelle circonstance a pu embrouiller ainsi l'entendement de l’employé municipal ?
On ne dira jamais assez les troubles nerveux occasionnés par la sensation de pouvoir que procurent certaines responsabilités sur des esprits fragiles, comme de régner en petit maitre sur un peuple sans nombre, fut-il trépassé. Le brave fonctionnaire tentait-il d’exercer une autorité contrariée par l’absence de réaction sensible de ses administrés habituels ?
Quelques années plus tard, l’auteur, armé d’un appareil photo astucieusement camouflé dans un téléphone de poche, déambulait discrètement dans les allées convoitées.
Et finalement il y a trouvé les tombes décevantes, pas de monuments vraiment monumentaux, pas de statuaire kitsch ni de mausolée présomptueux, peu de sculptures au gout douteux, et peu d’ombre.
En revanche le cimetière et ses occupants jouissent d’une localisation qu’envieraient tous les promoteurs immobiliers de la planète. Une déclivité générale du plan du cimetière offre à tous une vue dégagée sur Paris et sur son centre de gravité, ce clou de métal géant planté par Gustave Eiffel.
Ce jour-là le cerbère du cimetière ne s’est pas manifesté. Il aura peut-être déjà rejoint ses ouailles.
1 commentaire :
Ce gardien n'était sans doute pas un enfant de Puteaux, mais un fils de Garches... (désolé, c'est piteux).
Cela étant, Je crois savoir que Puteaux et même La Défense, ont été des lieux habités intelligemment bien avant que Lutèce n'abrite le plus ancien des Parisii, des endroits foutrement préhistoriques aurait dit Brassens. Bien à vous.
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