dimanche 14 mai 2017

Fairepart navrant

L'excellent Étienne de La Boétie (ou peut-être est-ce Michel de Montaigne) nous a fait parvenir, après les Russes, les Turcs, et les Américains, des nouvelles de nos amis les Français.
Sous les pompeuses et lourdes trompettes d’un hymne à la joie européenne, ils ont, langue pendante, queue balayant l’air et cou tendu, regardé venir de l’horizon le ridicule petit monarque inculte qu’ils venaient de choisir comme maitre, et lui ont confié le fouet pour leur soumission.

Que leur félicité soit éternelle.  

Martin Van Rode, Saint Michel et le dragon,
flèche de l’hôtel de ville de Bruxelles.

8 commentaires :

Anonyme a dit…

Ouais, bof, je vous ai connu mieux inspiré. L'aigreur est une muse stérile...

Costar a dit…

Touché ?

Anonyme a dit…

Perdu !
B4 ?

Costar a dit…

Il est sain de se souvenir de La Boétie de temps en temps, au moins tous les 5 ans en France, et tant que le pays subit un régime monarchique qui ne se déguise même plus.
Quand au propos pris pour de l'aigreur, cela fait au moins trois présidents consécutifs qui me semblent effectivement étriqués, vulgaires, en toc.
Alors le temps et les échéances électorales passant, je crois que je ne verrai jamais écoutés les conseils de La Boétie.
Disons donc que c'est plutôt de l'amertume, un arrière-gout de la désillusion.

Anonyme a dit…

Cher Costar.
Ma remarque ne portait aucunement sur le fond, mais sur la forme.
Macron, sachez-le, m'indiffère au plus haut point et la sauce à laquelle il risque de nous assaisonner (enfin, plutôt moi que vous si j'en juge à votre confort d'existence), cette sauce, disais-je, m'est d'un aspect fort désagréable, quoique infiniment plus ragoutante que celles auxquelles nous avons échappé.
Mais je pense néanmoins que votre mépris, même sous le couvert de l'érudition, manque de style. Je le répète : je vous ai connu mieux inspiré. Et souventement plus élégant. Qu'à cela ne tienne : je continuerai de vous lire avec le même intérêt. Votre blog est un îlot de fraîcheur (circonflexes !)où j'aime à m'arrêter.
Merci pour cela.

Pierre

Costar a dit…

Le fond... La forme... Je ne suis pas certain qu'il y ait à les distinguer. Mais ne lançons pas cette éternelle question.

Serviteur, alors ! Ça n'est hélas pas ma première faiblesse en 11 ans et près de 550 billets d'un blog auquel j'ai imprimé cette régularité pathologique. Je le reconnais.

Mais à votre dernier commentaire, un point éveille grandement ma curiosité. Quels sont, d'après vous, les critères de ce blog qui me classent personnellement dans une catégorie dont l'existence serait confortable ? Et peut-être pourriez-vous même préciser ce "confortable" à moins qu'il n'ait le sens commun du confort matériel.

Anonyme a dit…

Oh, rien de plus simple : vous êtes très cultivé ; vous êtes esthète ; vous vous exprimez avec aisance, aplomb et, parfois, une pointe de suffisance ; vous voyagez beaucoup, semble-t-il sans obligations familiales ni professionnelles. Je vous imagine donc vivre dans un certain confort financier, matériel et culturel. CSP +++, universitaire à la retraite peut-être. Ou rentier. Expos, concerts, marche à pied. Happy few. Sybarite.
Là est d’ailleurs tout le charme de votre blog. Rien à redire pour ma part. J’aime cette élégance aristocratique. Même si le monde auquel j’appartiens est beaucoup plus terne.
Ne changez rien !
Cordialement.
Pierre

Costar a dit…

Ah, même en cherchant à ne jamais parler directement de soi, on révèle des choses en dix années de logorrhée, et en affichant ses photos, ses tableaux surtout, mais finalement on en dit relativement peu. Vous seriez étonné…

J’ai commencé ce blog en 2006 avant tout pour montrer aux amis éloignés quelques-unes de mes photos que je trouvai réussies, ou mon dernier tableau à peine sec, méticuleusement réalisé pendant une bonne partie de mes congés dans ma petite cuisine de la banlieue parisienne. Là je vous le fait façon Van Gogh épargnant, ce qui était la réalité il y a encore peu de mois.
Aujourd’hui, libéré de toutes obligations (sinon celle de voir s’approcher la ligne d’arrivée), j’ai acquis un bel appartement agréable et lumineux dans une ville moyenne de province (budget oblige) dans le but de ne plus me consacrer qu’à la peinture, au déchiffrage des œuvres de Bach au piano (numérique) et éventuellement à mon blog, qui me tient en alerte et requiert que je voyage un peu, et ne serait-ce que pour informer les amis dont je me suis éloigné que je suis encore de ce monde.

Bon sang ! Ce besoin incontrôlable de m’exprimer me fait déraper…