dimanche 9 juillet 2017

De quelques méandres d'été

Tous les jours de l’été en témoignent, ce sont eux, le soleil et la chaleur, les responsables de notre nonchalance.
Tout se met à paresser, à tendre vers sa nature profonde qui est de divaguer. L’épicier du coin griffonne à la hâte un mot d’excuse avec une date de reprise sur sa porte close, l’auteur de blog peu inspiré expose ses photos de vacances et les fleuves les plus indolents renoncent aux efforts qu’impliquerait la ligne droite.

Dans le département de la Manche, la Vire fainéante autour du Grand val de Viré, et le photographe averti s’installe sur un des rochers de Ham pour tourner le dos au soleil de midi.



Dans le Puy-de-Dôme, à Queuille, il choisit la même orientation et emprunte le petit chemin derrière l’église qui mène à un vaste belvédère artificiel. Là il contemple la Sioule, alanguie, opulente, engourdie par la présence du barrage voisin.



Dans la Somme, le fleuve a poussé la paresse jusqu’à porter le même nom que le département. Il ne s’efforce pas même de suivre un quelconque lit et se répand en étangs et marais au pied de la Montagne de Vaux. Bien malin qui verra ses méandres.
Le photographe, philosophe, attendra la chute des feuilles pour se faire une opinion. En juin et juillet, il patientera en grappillant dans les groseilliers plantés en nombre à l'entrée du belvédère par une municipalité prévoyante.


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