Investir sous le coronavirus, épisode 5
Un des plus beaux détails de la vue de Marrakech peinte par Churchill en 1943.
Le Journal des Arts.fr - L’ŒIL, comparant la production artistique des trois plus célèbres peintres politiciens, George W. Bush, Adolf Hitler et Winston Churchill, affirmait en 2014 que les tableaux du dernier sont « moins naïfs » que ceux du premier et « moins amateurs » que ceux du deuxième. Nous ne contesterons pas ce jugement de valeur qui relève de l’expertise d’une revue spécialisée, et qui est si difficile à prononcer lorsqu’il s’agit de départager trois styles si proches des sommets de la médiocrité.
D’aucuns diront que le bilan humain (ou inhumain) de ces politiciens peut altérer la neutralité du jugement artistique sur leur peinture. Indiscutablement, les 60 à 80 millions de morts causés directement par la folie du deuxième ou les croisades mercantiles militaires et mortifères du premier, en Irak notamment, ne peuvent être comparés aux quelques déclarations publiques excessives du dernier, dues à l’emportement dans l’action et certainement regrettées ensuite.
En effet Churchill, dont certaines effigies de bronze ont été outragées pour ce motif, n’était probablement pas fondamentalement raciste. Mais derrière le peintre il y avait un politicien, et qui pouvait parfois laisser aller ses propos, par électoralisme, ou simplement pour le plaisir d’un bon mot accompagné d’un cigare et d’un verre de bourbon. Héros, il n’en était pas moins homme.
Et ce n’est pas dénigrer la préférence esthétique du Journal des Arts que de soupçonner qu’elle était peut-être biaisée par les succès déjà croissants des œuvres de Sir Winston auprès des investisseurs en peinture, préférence couronnée par la vente record, le 1er mars dernier chez Christie’s, d’une vue de Marrakech peinte à l’huile et au pédigrée attendrissant.
D’aucuns diront que le bilan humain (ou inhumain) de ces politiciens peut altérer la neutralité du jugement artistique sur leur peinture. Indiscutablement, les 60 à 80 millions de morts causés directement par la folie du deuxième ou les croisades mercantiles militaires et mortifères du premier, en Irak notamment, ne peuvent être comparés aux quelques déclarations publiques excessives du dernier, dues à l’emportement dans l’action et certainement regrettées ensuite.
En effet Churchill, dont certaines effigies de bronze ont été outragées pour ce motif, n’était probablement pas fondamentalement raciste. Mais derrière le peintre il y avait un politicien, et qui pouvait parfois laisser aller ses propos, par électoralisme, ou simplement pour le plaisir d’un bon mot accompagné d’un cigare et d’un verre de bourbon. Héros, il n’en était pas moins homme.
Et ce n’est pas dénigrer la préférence esthétique du Journal des Arts que de soupçonner qu’elle était peut-être biaisée par les succès déjà croissants des œuvres de Sir Winston auprès des investisseurs en peinture, préférence couronnée par la vente record, le 1er mars dernier chez Christie’s, d’une vue de Marrakech peinte à l’huile et au pédigrée attendrissant.
En janvier 1943, en pleine guerre mondiale, le président américain Roosevelt et Churchill alors premier ministre anglais se rencontrent au Maroc pour décider du sort des pays ennemis. Ils font un petit détour touristique par Marrakech. Churchill y peint un paysage qu’il enverra peu après, une fois sec, à Roosevelt en cadeau d'anniversaire. Touchant, non ?
Et ça n’est pas fini. Ledit tableau, sur le marché de l’art en 2011, était alors offert par un acteur américain célèbre à une starlette très populaire, qui, une fois le couple divorcé, le mettait en vente chez Christie’s le 1er mars.
Bel investissement ! Acquis sans doute à l'époque pour 1 à 2 millions de dollars, il vient de dépasser les 10 millions 10 ans après.
Bel investissement ! Acquis sans doute à l'époque pour 1 à 2 millions de dollars, il vient de dépasser les 10 millions 10 ans après.
1 commentaire :
Je préfère nettement les bouteilles de Winston à son paysage marocain. La première est du Johnnie Walker black label (délicieux scotch de 12 ans d’âge et non infâme bourbon de toute cuvée), l’autre, je ne sais pas.
…
A propos de Ingres, musicien dès son plus jeune âge, un de ses violons est visible au musée éponyme de Montauban (le musée Ingres, pas le musée du violon). Il aurait été estimé à 50 Francs dans sa succession (Franc de 1867). Il est vrai que JADI (comme je le surnomme) avait plusieurs cordes à son violon, (dont la peinture DO RE — eut pu dire un de ses nombreux détracteurs), mais il n’a jamais été premier ministre, fumeur de havanes et buveur de scotch, c’est sûr et même, tant mieux pour nous, (mais tant pis pour notre saigneur Judas Christie’s).
Enregistrer un commentaire