Chose passée : Winslow Homer
À quand remonte la première fois où j'ai vu une peinture de Homer?
Peut-être à la fin des années 1970, au Louvre. "Un soir d'été". Deux femmes dansent devant la mer, les silhouettes des spectateurs se mélangent aux vagues. Peut-on imaginer un tableau plus magique?
Puis j'oubliais Homer. Internet n'existait pas, il était difficile de trouver de bonnes reproductions.
Au printemps 1984, les États-Unis exposaient à Paris, au Grand Palais, 110 chefs-d'œuvre de la peinture américaine. On savait que des peintres américains avaient réalisé quelques belles toiles, reproduites à l'infini dans d'édifiantes histoires de l'art, mais on n'avait jamais pensé que Heade, Lane, Sargent, Eakins étaient aussi "grands" que les plus "grands" européens (Ce Glob Est Plat consacrera un jour une chronique à chacun d'eux).
Parmi ces merveilles, quelques Homer, le "soir d'été", et un grand tableau, bouleversant, peut-être par la pureté plastique de ses lignes, par je ne sais quoi... un renard dans la neige.
À l'automne dernier, le musée américain de Giverny exposait une cinquantaine d'œuvres sur le thème "Homer poète des flots". On connaît mieux Homer qu'en 1984, abondamment reproduit depuis sur la Toile (omniprésence américaine oblige). Mais les représentations de la mer agitée sur la côte Est des États-Unis sont parmi les plus belles œuvres de la fin de sa vie.
Après de nombreux atermoiements, un vendredi pluvieux d'octobre, je suis à Giverny, deux jours avant la fin de l'exposition.
Et de loin, parmi les huiles et les aquarelles marines, je l'aperçois. Il est là, comme il y a plus de 20 ans, dans la neige, menacé par les mêmes corbeaux.
À quoi tient la magie d'une image?
À la magie d'un instant?
Au fond de la scène, une tâche bleue. Ça doit être la mer, le thème de l'exposition. Sinon, le musée de Philadelphie se serait-il privé cinq mois d'une tel enchantement?
Il est maintenant en Amérique ; le "soir d'été" est toujours à Paris, au musée d'Orsay.
Peut-être à la fin des années 1970, au Louvre. "Un soir d'été". Deux femmes dansent devant la mer, les silhouettes des spectateurs se mélangent aux vagues. Peut-on imaginer un tableau plus magique?
Puis j'oubliais Homer. Internet n'existait pas, il était difficile de trouver de bonnes reproductions.
Au printemps 1984, les États-Unis exposaient à Paris, au Grand Palais, 110 chefs-d'œuvre de la peinture américaine. On savait que des peintres américains avaient réalisé quelques belles toiles, reproduites à l'infini dans d'édifiantes histoires de l'art, mais on n'avait jamais pensé que Heade, Lane, Sargent, Eakins étaient aussi "grands" que les plus "grands" européens (Ce Glob Est Plat consacrera un jour une chronique à chacun d'eux).
Parmi ces merveilles, quelques Homer, le "soir d'été", et un grand tableau, bouleversant, peut-être par la pureté plastique de ses lignes, par je ne sais quoi... un renard dans la neige.
À l'automne dernier, le musée américain de Giverny exposait une cinquantaine d'œuvres sur le thème "Homer poète des flots". On connaît mieux Homer qu'en 1984, abondamment reproduit depuis sur la Toile (omniprésence américaine oblige). Mais les représentations de la mer agitée sur la côte Est des États-Unis sont parmi les plus belles œuvres de la fin de sa vie.
Après de nombreux atermoiements, un vendredi pluvieux d'octobre, je suis à Giverny, deux jours avant la fin de l'exposition.
Et de loin, parmi les huiles et les aquarelles marines, je l'aperçois. Il est là, comme il y a plus de 20 ans, dans la neige, menacé par les mêmes corbeaux.
À quoi tient la magie d'une image?
À la magie d'un instant?
Au fond de la scène, une tâche bleue. Ça doit être la mer, le thème de l'exposition. Sinon, le musée de Philadelphie se serait-il privé cinq mois d'une tel enchantement?
Il est maintenant en Amérique ; le "soir d'été" est toujours à Paris, au musée d'Orsay.
1 commentaire :
C'est vrai qu'elle était belle cette exposition.
Pour moi (3 mois 1/2 après) ce sont surtout les visages des marins qui me restent.
Quelle force, quelle expression, et un même temps quelle pudeur dans le regard sur ces hommes.
Bons souvenirs et bonne année de Giverny.
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