Note de sévices
Ce billet est destiné exclusivement aux auteurs de blogs qui utilisent les services de Blogger, l'outil fourni par Google. Que les autres détournent leur chemin, au risque de se trouver engloutis dans un maelstrom de désespérance. Car hier ou avant-hier, quand tout le monde dormait, Gougueule a modifié unilatéralement le comportement des images des millions de blogs qu'Elle héberge.
Auparavant, cliquer sur une image l'affichait en une pleine page où il était possible de zoomer. Mais c'était trop simple !
Dorénavant, la même action affiche un écran noir affublé d'un petit train de vignettes en bas de page. Il faut attendre que toutes les images du billet soient chargées en mémoire pour voir enfin l'image souhaitée, réduite aux dimensions de la fenêtre, sauf si le billet est d'avant 2010, auquel cas l'écran reste noir. Dans tous les cas il n'est pas possible de voir plus de détails, sauf en cliquant sur un petit lien cabalistique qui traine vers le bas de page. Alors l'image se comporte comme on l'attendait quelques minutes plus tôt. Attention, pour quitter et revenir au texte du billet, à ne pas appuyer sur la flèche normale de retour. Elle envoie quelque part dans le passé, sur un lien égaré dans la mémoire du navigateur. Il faut d'abord fermer l'onglet ou la fenêtre puis cliquer sur une croix blanche pas toujours visible en haut à droite de la fenêtre noire, ou cliquer sur une zone sans image.
Le lecteur même attentif et bienveillant sera déjà perdu et aura depuis longtemps quitté le blog pour d'autres horizons.
Auparavant, cliquer sur une image l'affichait en une pleine page où il était possible de zoomer. Mais c'était trop simple !
Dorénavant, la même action affiche un écran noir affublé d'un petit train de vignettes en bas de page. Il faut attendre que toutes les images du billet soient chargées en mémoire pour voir enfin l'image souhaitée, réduite aux dimensions de la fenêtre, sauf si le billet est d'avant 2010, auquel cas l'écran reste noir. Dans tous les cas il n'est pas possible de voir plus de détails, sauf en cliquant sur un petit lien cabalistique qui traine vers le bas de page. Alors l'image se comporte comme on l'attendait quelques minutes plus tôt. Attention, pour quitter et revenir au texte du billet, à ne pas appuyer sur la flèche normale de retour. Elle envoie quelque part dans le passé, sur un lien égaré dans la mémoire du navigateur. Il faut d'abord fermer l'onglet ou la fenêtre puis cliquer sur une croix blanche pas toujours visible en haut à droite de la fenêtre noire, ou cliquer sur une zone sans image.
Le lecteur même attentif et bienveillant sera déjà perdu et aura depuis longtemps quitté le blog pour d'autres horizons.
Dans le but d'inventer les ergonomies les plus inattendues, les ingénieurs de chez Google observent discrétement, pour ne pas le perturber, le comportement des utilisateurs (allégorie).
Depuis, c'est l'effervescence dans les forums d'entraide. Les auteurs qui voient leur fréquentation et leur chiffre d'affaires s'effondrer se rallient sous des slogans sibyllins tels «FUCK BLOGSPOT».
Déjà, la résistance propose un contournement efficace. Il est disponible dans une sombre officine de Sheffield entièrement en anglais. Il s'agit de faire vite avant que la réaction s'organise. Pour cela, voici la liste des actions de rébellion :1. Créer un «gadget HTML», sans titre, sur la page de conception des éléments du blog,2. Y coller la phrase magique subtilisée dans ladite officine,3. Et c'est tout.
Mise à jour du 20.09.2011 : le nautonier Vasco signale que l'administrateur de l'officine susdite héberge maintenant une seconde solution, due à Bonjour Tristesse, nécessitant de modifier le code HTML du modèle du blog, remède un peu plus risqué mais nettement plus élégant.
Mise à jour du 13.10.2011 : la déesse Gougueule qui ne se trompe jamais a écouté son peuple qui se plaint toujours. Elle laisse la fonction de présentation des images bestialement mise en place en septembre, mais la fait optionnelle dans les paramètres du blog. Elle affirme également avoir corrigé les anomalies de cette nouvelle fonction. Ce dernier point reste à vérifier.
Mise à jour du 13.10.2011 : la déesse Gougueule qui ne se trompe jamais a écouté son peuple qui se plaint toujours. Elle laisse la fonction de présentation des images bestialement mise en place en septembre, mais la fait optionnelle dans les paramètres du blog. Elle affirme également avoir corrigé les anomalies de cette nouvelle fonction. Ce dernier point reste à vérifier.
8 commentaires :
Tout d'abord, comme pour vous, cet écran noir m'a fait voir rouge. La modification de l'affichage des images sans explication, ni même un petit mot pour annooncer la chose, frise la goujaterie.
Puis, j'ai remarqué que pour visualiser les illustrations dans un billet qui en comporte au moins une dizaine, la roulette de ma souris aller prendre des vacances avec ce nouveau système.
Et quand je me suis aperçue que l'on pouvait toujours ouvrir les photos dans le format d'origine en utilisant le clic droit pour cliquer sur "Ouvrir le lien dans un nouvel onglet" (navigateur Firefox, of course), je me suis dit "après tout, pourquoi pas"?...
En fin de compte, on a le choix entre les deux systèmes. Soit on clique avec le bouton gauche de a souris et l'on obtient l'écran noir avec les vignettes. Soit on fait un clic droit sur la photo pour utiliser l'ancien système comme décrit précédemment.
Que demande le peuple ? ;-)
Le peuple demande une navigation fluide, rapide et intuitive. Ainsi, quand il sélectionne une image, c'est pour l'examiner de plus près et pas pour la voir défiler parmi d'autres dans un diaporama. Tout ceci n'est ni intuitif ni ergonomique. Par ailleurs les auteurs qui avaient déjà un diaporama injurient copieusement Google dans les forums.
Le peuple, même s'il ne paye pas Blogger, rapporte néanmoins de l'argent à Gougueule, et demande à être traité avec un minimum de considération, et ne pas avoir à perdre une demi-journée à résoudre ce genre de crétinerie.
À part ça le peuple est content !-)
Chacun sonne midi à sa cloche...
Effectivement ! Le blog que vous citez, comme la majorité des blogs, hélas, ne présente que des photos au format d'un timbre postal, barrées en plein centre d'un message d'interdiction. On comprend que cette personne ne se préoccupe pas réellement du plaisir du visiteur et que la nouvelle présentation lui donne l'impression d'un enrichissement de son contenu.
Tiens, je n'avais même pas remarqué cette nouveauté chez mes blogs !
Mais j'hésite... ce coup fourré de Blogger me dote d'un diaporama d'anamorphoses du plus bel effet... sans doute parce que j'ai la fâcheuse tendance de tenir à redimensionner mes images à ma convenance.
Mais les convenances, convenons-en, c'est pas convenable d'en abuser (c'est un peu comme les anamorphoses d'ailleurs...).
Mais bon, comme ça va devenir compliqué de publier des anamorphoses s'ils nous les anamorphosent, on sera moins tenté d'en abuser !
Y'a un autre truc très indigeste dans le genre c'est les diaporamas justement (et je ne parle pas de ceux qui nous les imposent ! Bon après si on choisit d'en coller partout sur ses murs c'est chacun ses goûts... mais qu'on vienne pas choisir mon papier peint à ma place !)
Tout bien réfléchi je crois bien que je vais pousser l'incantation magique en déterrant l'html de guerre : L'anamorphose des soirées diapos ne passera pas !
Vasco, en faisant un détour par chez vous pour constater le désordre (cliquez sur un dessin), je tombe sur ce superbe dessin aux réminiscences Böcklinesques (Après la tempête…). Comment a-t-il pu passer à travers les mailles de mes filets RSS ?
J'avais un petit souci avec le script qui ne voulait pas œuvrer dès l'ouverture, mais la "sombre officine" viens d'en proposer un nouveau plus efficace.
Concernant mon tribut böcklinien (c'est effectivement une île des morts), c'est intrigant et amusant à le fois cette invisibilité face aux flux, mais on peut comprendre pourquoi les filets (fussent-ils en RSS) peuvent n'avoir aucun pouvoir sur sa capture si on en lit le récit (qui vu qu'il n'est jamais paru est décidément très peu perméable à toute forme d'onde).
C'est en fait une vieille histoire que j'ai adaptée et illustrée dont cette image a été retenue pour soutenir le projet mentionné sur le blog dédié CFSL.
Je viens d'apprendre qu'elle est également dans l'ouvrage papier vendu au profit des victimes du tsunami, donc il devrait en rester une petite trace utile.
Elle est inspirée d'un conte japonais qui entre assez funèbrement en résonance avec les suites nucléaire de cette catastrophe.
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