Bonnard, l'invasion des couleurs
« …et voici la couleur ! »
Dans la série des « Petites phrases qui n’ont pas changé le monde », Georges Gorse, ministre de l’information de Charles de Gaulle, le 1er octobre 1967 sur la 2ème chaine de la télévision française.
Le peintre Pierre Bonnard, en 80 ans, de 1867 à 1947, a vu fleurir nombre de courants de peinture, de mouvements en « …isme », mais les a tous regardés passer distraitement ; il n’avait d’yeux que pour la couleur.
Admirateur de Monet, c’est la juxtaposition des teintes, le frottement des tons, qui l’émerveillaient, au point d’en oublier le dessin et d’abandonner les lignes, les ombres et les volumes.
Le sujet n’était plus qu’une charpente, une vague réminiscence derrière la profusion multicolore de la couche picturale, mais il ne le supprimera jamais, comme le fera Mark Rothko peu après, inspiré par la même idée fixe.
Eh bien ! Monsieur Pierre Bonnard a le plaisir de vous annoncer qu’il a été accueilli, depuis le 1er janvier 2018 déjà, dans la grande communauté du domaine public (suivre ce lien pour l’itinéraire), et qu’il vous autorise depuis et dorénavant à reproduire les images de ses œuvres n’importe où et en toute liberté, y compris d’en faire commerce.
Il regrette toutefois de ne plus pouvoir réagir quand il voit certains musées provinciaux, encore mal informés, s’attribuer frauduleusement des droits d’auteur et de reproduction sur des photographies de ses œuvres qu'ils contresignent de leurs initiales en surimpression.
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