Avida Dollars (2 de 2)
Durant plusieurs décennies Salvador Dalí, bouffon loquace et farceur, a diverti les médias, ce qui fit sa popularité, mais il a aussi beaucoup créé, peintures, illustrations, décors, sculptures, scénarios, textes.
Parmi quantité de poudings académiques, de bondieuseries grandiloquentes, de portraits ennuyeux d’aristocrates et d'inspirations scientistes, on déniche néanmoins de belles inventions.
On oublie trop souvent, pour faire son marché dans cet œuvre hétéroclite, le remarquable site de la fondation Gala-Salvador Dalí, site du théâtre-musée Dalí de Figueras et surtout de son catalogue raisonné de plus de 1000 peintures et d’une partie des sculptures.
Classé par une ligne chronologique d’une commodité exemplaire, en haut de page, on peut aussi y chercher des œuvres par mot-clef dans 5 langues dont le chinois, ou consulter le douteux index par musées ou collections. On y apprend que le musée de Fukushima possède 12 Dalí et que le centre Pompidou de Paris n’en a qu’un seul, ce qui est un peu approximatif puisque la recherche du mot-clef Pompidou dans le même catalogue en trouve 7.
Les reproductions y sont très correctes mais petites, agréables pour un survol de l’œuvre mais insuffisantes pour examiner des détails ou la touche du peintre.
C’est l’éternelle question des droits d’auteurs, si commodes pour l’avidité à dollars des ayants-droit. Selon la législation actuelle il faudra attendre début 2060 pour commencer à découvrir les détails des œuvres. Certains rares musées permettent de zoomer sur leurs Dalí, comme celui de Cleveland pour Le rêve (P267).
Vous n’aurez pas droit ici au florilège habituel d’œuvres distinguées parmi les 1207 numéros du catalogue. La production de Dalí est si disparate que sa plus grande réussite est sans doute que chacun y trouve toujours ce qu’il cherche, comme aux Galeries Lafayette ou à la Samaritaine.
Remords… voici tout de même une petite liste de Dalí appréciés par Ce Glob est Plat - mais que cela reste entre nous : Le sentiment du devenir, Paranoïac-astral image, Morphological echo, Forgotten horizon, Necrophilic spring, Impressions d’Afrique, España, Perspectives, The great paranoic, Dali de dos peignant Gala de dos, Trompe-l’œil de radiateurs couvrant des radiateurs.
2 commentaires :
La gare de Perpignan (im-morta-li-séééée par Dali) devrait être prise très au sérieux. Elle se trouve en effet très près d’un des « centres de l’univers » ; si l’on en croit Guy-René Doumayrou dans sa Géographie Sidérale publiée en 1975 aux Éditions 1018
…
Par ailleurs, mais non loin, le « mausolée » de Dali à Figueras vaut le détour et son pesant de chocolat (Lanvin ou pas en vain).
…
On peut reprocher beaucoup de choses à cet artiste, mais certainement pas de l’hypocrisie ni son grand génie dans le foutage de gueule.
Seul un lecteur fidèle de Ce Glob est Plat peut posséder encore ce livre illuminé dans sa bibliothèque, d'un auteur qui avait rencontré la vérité et affirmait qu'elle était verticale !
Notons cependant qu'elle peut être parfois horizontale, notamment où il repose actuellement, en paix.
Enregistrer un commentaire