mercredi 11 juillet 2018

Un cadeau ducal (1 de 2)

Noël approche (affirmation destinée à éprouver les détecteurs de « fake news »), avec son rituel de cadeaux désintéressés et de bonheur du commerçant. Respectueux des coutumes et de leurs usagers, Ce Glob est Plat a souhaité offrir un présent inestimable à ses lecteurs.
Et qu'y a-t-il de plus inestimable que le manuscrit enluminé sur parchemin des Très riches heures du duc de Berry, œuvre unique réalisée entre 1410 et 1489 et conservée au musée Condé, dans le château de Chantilly ?

À dire vrai, Ce Glob est Plat qui divertit régulièrement, depuis 12 ans et 600 chroniques, pas loin de 30 lecteurs, n’offrira pas l’original, le partage aurait créé des chicaneries, mais une magnifique reproduction électronique en facsimilé du manuscrit complet, quatre fois plus grand que nature, indestructible, aisé à feuilleter, et sans copyright.

400 pages qui foisonnent de lettrines historiées, d’illustrations lumineuses, fantastiques (ci-contre la marge du folio 038v), et de 66 enluminures en pleine page minutieusement peintes, au pinceau à 3 poils, d’abord par les trois Frères Limbourg, puis peut-être, disent certains, par Barthélémy d’Eyck (illustrateur de l’autre plus beau manuscrit du monde, Le cœur d’amour épris pour René d’Anjou), et enfin par Jean Colombe.


Pareil présent est-il concevable ? Vous doutez, vous pensez qu’on se joue de votre crédulité, vous préparez déjà les attendus d’une dénonciation circonstanciée aux revues de défense des consommateurs.
Ah méritez-vous pareil cadeau ? Votre méfiance est désobligeante. Vous faut-il des preuves ?

Un détail fripon du folio 002v peut-être ?

Un détail du folio 006v ?

Non, du folio 010v, le plus beau ?

Du folio 064v peut-être ?

Ou du folio 142v ?

Mais, il fait nuit, il est déjà si tard ! Nous continuerons un jour prochain, alors...

4 commentaires :

Anonyme a dit…

"30 lecteurs", c'est une blague, dites ?

Costar a dit…

Voici les statistiques fournies par Gougueule :
Depuis sa création, 368 000 pages du blog auraient été lues, ce qui signifie, divisées par 608 chroniques, une moyenne de 605 lectures par chronique (en 13 ans).
Ça ne fait pas pour autant 600 lecteurs fidèles, de très loin. Ça comprend tous les lecteurs express qui arrivent sur une page parce qu’ils cherchent un mot, que Gougueule a dirigés en priorité sur des pages qu’elle héberge sur son propre éditeur de blogs, et qui, déconcertés, en repartent aussitôt.
Et puis je suis persuadé que le système, à l’image des bulles financières, s’alimente lui-même dans un boucle narcissique et que les robots qui fouillent en permanence l’internet et indexent les pages sont pris pour des visiteurs.
Enfin les nombres annoncés ne sont jamais très cohérents parce qu’ils tentent de détecter et distinguer les visiteurs qui reviennent sur les mêmes pages pour ne pas les compter en tant que page mais en tant que lecteur individualisé (à l’aide de cookies et autres perversités), mais cette distinction fonctionne mal et fausse les chiffres.

Le seul nombre qui me semble avoir un sens est celui des lectures par chronique que Gougueule affiche dans la liste récapitulative de l’éditeur, et qu’il est amusant de regarder quelques jours après la publication d’un billet, parce qu’il donne une idée claire des habitués du lieu. Et là, « un cadeau ducal » a eu 23 lecteurs (il est vrai en 2 jours), « Tout n’est pas désespéré » a été lu 39 fois, « Comment assouvir une passion coupable » 63 fois. Après quoi les nombres augmentent doucement avec l’ancienneté. Et ces chiffres me paraissent même un peu surévalués, surtout dans une période estivale, migratoire et cocardière (mais je ne les avais pas consultés depuis longtemps).
Voilà donc les éléments disponibles sur le sujet. Je n'en sais pas plus.

Anonyme a dit…

Une chanson de Philippe Val (paix à son âme) disait : "Mieux vaut avoir tort tout seul que raison avec une bande de cons".
Vous n'êtes pas sur les Champs-Elysées ce soir ?

pi

Costar a dit…

Comme il y a longtemps que je n'ai plus ni télé ni radio (sauf 3 ou 4 podcasts bien choisis), je n'ai découvert que le 16 au matin que le peuple s'était soulevé et qu'un raz-de-marée humain avait tout emporté dans la France entière.
Mais je n'aurais dû regarder que les images. Ça n'était pas le grand soir, la fin des privilèges, des zozos despotiques, du caca rente et la mise en place des mandats révocables. C'était l'hystérie collective autour d'un ballon franchouillard.
Citons aussi : l'excellent Jacques-A. Bertrand (Les autres, c’est rien que des sales types) « Cependant, il [le groupe] échappe à la plupart des lois mathématiques ou biologiques courantes, ainsi qu’au bon sens le plus commun. En effet, dans le Groupe, les neurones ne s’ajoutent pas, ils se retranchent. Le quotient intellectuel du groupe est inférieur à celui du plus bête des éléments qui le composent. Constitué de trouillards, le Groupe n’a pas peur. Le Groupe fait des choses que pratiquement aucun de ses membres n’aurait songé à faire tout seul. Par lâcheté ou par manque d'imagination... »