Investir sous le coronavirus, épisode 6
Pietro Antonio Rotari, portrait de jeune femme avec une grenade et un masque (non homologué), vers 1760, détail.
Crise sanitaire, confinement planétaire, pertes d’emploi par centaines de millions, augmentation presque générale de la pauvreté… 2020 a été une année terrible.
Providentiellement, une loi inflexible de la nature garantit que l’énergie globale d’un système isolé est immuable, et ne peut que se répartir différemment. Résultat, en un an, augmentation de 31% du nombre de milliardaires dans le monde (ils seraient désormais 2755), dont 9 parmi les nouveaux sont gros actionnaires voire PDG de sociétés pharmaceutiques.
Alors pour ces milliardaires débutants, nous conseillerons de commencer par une vente discrète et en ligne de tableaux aux estimations modestes, constituée essentiellement d’imitateurs médiocres, mais où se cachent deux ou trois raretés. C’est la seconde partie d’une vente des maitres anciens de la peinture, à Vienne (Autriche) au Palais Dorotheum, aujourd'hui 9 juin. La vente, en ligne, finit à 16 heures. Pressez-vous.
Vous y trouverez notamment un portrait inexpressif assez réussi de Pieter Thijs, une étrange scène nocturne de soldats d’Aniello Falcone, et un rare portrait de jeune femme au masque et à la grenade, de Rotari (détail en illustration), dans un très bel état, estimé 25k€ mais déjà disputé au double de l'estimation (comme l'avait été ce très beau portrait en 2013). Le catalogue dit qu’une version de ce tableau se trouve parmi les 368 portraits de la salle des Rotari à Peterhof.
Providentiellement, une loi inflexible de la nature garantit que l’énergie globale d’un système isolé est immuable, et ne peut que se répartir différemment. Résultat, en un an, augmentation de 31% du nombre de milliardaires dans le monde (ils seraient désormais 2755), dont 9 parmi les nouveaux sont gros actionnaires voire PDG de sociétés pharmaceutiques.
Alors pour ces milliardaires débutants, nous conseillerons de commencer par une vente discrète et en ligne de tableaux aux estimations modestes, constituée essentiellement d’imitateurs médiocres, mais où se cachent deux ou trois raretés. C’est la seconde partie d’une vente des maitres anciens de la peinture, à Vienne (Autriche) au Palais Dorotheum, aujourd'hui 9 juin. La vente, en ligne, finit à 16 heures. Pressez-vous.
Vous y trouverez notamment un portrait inexpressif assez réussi de Pieter Thijs, une étrange scène nocturne de soldats d’Aniello Falcone, et un rare portrait de jeune femme au masque et à la grenade, de Rotari (détail en illustration), dans un très bel état, estimé 25k€ mais déjà disputé au double de l'estimation (comme l'avait été ce très beau portrait en 2013). Le catalogue dit qu’une version de ce tableau se trouve parmi les 368 portraits de la salle des Rotari à Peterhof.
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Et c’est heureux parce que la visite de l’exposition avant vente, qui finissait hier à 16h, était un insoluble casse-tête. Il fallait arborer, comme laissez-passer, une « preuve de bas risque épidémiologique », soit une vaccination certifiée EMA, entre 21 jours et 3 mois après la première dose, ou depuis 6 mois après la seconde dose, ou depuis 21 jours à 9 mois en cas de dose unique, ou une confirmation médicale de fin d’infection au SARS-CoV2 depuis moins de 6 mois, ou un test PCR négatif de moins de 3 jours, ou un test antigénique négatif de moins de 2 jours (informations non contractuelles).
Et c’est heureux parce que la visite de l’exposition avant vente, qui finissait hier à 16h, était un insoluble casse-tête. Il fallait arborer, comme laissez-passer, une « preuve de bas risque épidémiologique », soit une vaccination certifiée EMA, entre 21 jours et 3 mois après la première dose, ou depuis 6 mois après la seconde dose, ou depuis 21 jours à 9 mois en cas de dose unique, ou une confirmation médicale de fin d’infection au SARS-CoV2 depuis moins de 6 mois, ou un test PCR négatif de moins de 3 jours, ou un test antigénique négatif de moins de 2 jours (informations non contractuelles).
Enfin il fallait y porter un masque homologué FFP2.
Répétons que le masque de la jeune femme du tableau de Rotari, s’il l’était dans l'Europe des années 1750, n’est plus conforme aujourd’hui.
Mise à jour le 9 juin à 17h : Malgré plus de la moitié d'invendus et une vente morne, les 3 tableaux conseillés se sont bien comportés : le portrait de Thijs estimé 15k€ a été disputé au dernier moment jusqu'à 35,3k€, le Rotari estimé 25k€ a fait également l'objet d'un duel emporté contre 81,5k€, la bonne affaire restant le curieux Aniello Falcone, légèrement inachevé mais en bon état, enchéri une seule fois, à 14k€ (17,8 avec frais), en dessous de l'estimation basse. Falcone a certes peint beaucoup de soldats dans beaucoup de batailles, mais une scène où les soldats semblent surpris à discuter des points de revendication syndicale qui les décideraient à participer ou non à la bataille, en fait un sujet singulier.
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