Histoire sans paroles (58)
Grenier du château de Meung-sur-Loire, 2024.
Les pleins, les déliés, les barres de t, ce que j'aime, c'est les jambes des m quand elles sont bien rondes, les l, ça fait une feuille, le v avec la boucle, on avait de la craie partout, comme si on était pleins de sucre, je vous dis, c'est des souvenirs de vieille dame, je pourrais vous dire aussi comment l'instituteur il nous tirait les cheveux !
Gourio J.M, Le petit troquet des brèves de comptoir, 2015
4 commentaires :
Mais que sont nos greniers devenus, mon pôv’ Mossieur ?
Costar, quand je serai empereur de l’Univers et de Tout le Reste, je vous nommerai super-grand-ministre universel des Greniers, des Caves, des Friches et des Ruines Authentiques, Bio & Durables.
Ah mais !
Serviteur !
Plus sérieusement, ce qu’il y a de très intéressant et de luxueux dans ce faux-grenier (ou comble du tourisme, comme on voudra), ce sont les graffitis sur le mur entre le miroir et la porte.
Il y a notamment deux bonshommes rupestres, un à canne, l’autre coiffé d’une sorte de toque…
Ce fut un grenier authentique autrefois, jadis & naguère d’antan, je vous le dis.
Merci et bravo pour la qualité de la photo — ou de la peinture ? — avec vous, on ne sait plus et c’est tant mieux.
C'est une photo. Je l'avais légèrement retouchée justement en prévision d'un tableau (j'ai supprimé un plan d'évacuation près des graffitis et une grosse corde qui coupait l'image en deux et interdisait de pénétrer à gauche, et dont on voit encore le nœud d'attache au centre). Rien ne dit qu'elle ne se trouvera pas un jour engraissée à l'huile et aux essences diverses, ennoblie en quelque sorte.
Je trouve souvent à ces greniers (effectivement faux) bien plus d'authenticité que de longues galeries ornées de centaines de bois de cervidés ou d'armures en fer blanc. J'en ai des tas d'autres en réserve.
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