Dans le coffre-fort du musée de Bâle (2 de ?)










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Mots clefs : Altdorfer , Bâle (KunstMuseum) , Birmann , Cambriolage , Curiosité , Holbein Hans , Louvre , Musée , Paris , Peinture , Reproduction , Robert (Hubert) , Suisse , Vol , Wolf (Caspar) , Zünd
Les règles de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public obligent à une surface minimale par visiteur de 5 m² dans un musée (parfois moins, avec accord de la Commission de sécurité), ce qui autoriserait seulement 40 visiteurs simultanés dans cette exposition ; environ une personne par tableau, ce qui est très éloigné de la description par les témoins du drame qui se joue actuellement au musée Jacquemart. On imagine que la Commission de sécurité a été particulièrement laxiste, ou que la réglementation n'est pas respectée, hypothèse insoutenable quand on sait l'honnêteté et la rigueur des partenaires de l'exposition.Notez que tous les billets pour visites de luxe par groupes de 15 personnes en semaine de 9h à 10h étaient épuisés dès les premiers jours de l'exposition.
21 toiles (dont 8 exposées) à l'authenticité indiscutée et jugées comme des chefs-d’œuvre de la maturité7 toiles (dont 7 exposées) à l'authenticité peu discutée mais œuvres des débuts, moins considérées12 toiles (dont 9 exposées) à l'authenticité douteuse (de la main du fils Étienne ou d'un soi-disant atelier)35 toiles (dont 6 exposées) à l'authenticité nulle (copies évidentes ou pastiches)
Notons que les 7 mauvaises copies appartenant à l'ensemble du Christ et des apôtres de la cathédrale d’Albi, pressenties, ne sont heureusement pas exposées, non plus que les deux variantes des "Tricheurs", du Louvre et du Kimbell Art Museum de Fort Worth.Le catalogue de l'exposition, aux reproductions correctes sans plus, aux textes sans surprise et aux informations parfois approximatives (prétendant par exemple certains tableaux absents de la rétrospective de 1997 alors qu'ils y étaient), est loin de justifier son prix.
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Mots clefs : Authenticité , Catalogue , Chancelade , De La Tour , Exposition , Honthorst , Jacquemart-André (musée) , Madeleine , Marketing , Médias , Métro , Nouveau-né , Radio , Rennes , Sécurité , Visiteurs
Notre flâneur se dirige vers le site du musée des arts de Bâle (Basel Kunstmuseum), établissement réputé en Suisse, dans l’encoignure de l’Allemagne et la France.
On le voit pousser une porte, et son visage ébauche une grimace ; il se trouve dans un vaste hall accueillant, moderne, fantaisiste, mais incompréhensible, constellé de choses clignotant pour attirer son attention, alors qu'il ne souhaite que se balader paisiblement dans les pages d'exposition de la collection de peintures du musée, dont on lui a dit le plus grand bien.
Pour ne pas perdre trop de temps nous tairons le laborieux épisode de sa recherche du mot Collection (Sammlung). Il aura surtout rencontré, presque à chaque page, des panneaux publicitaires au sigle d'UBS (première banque de gestion de fortune au monde, trempée dans les grandes fraudes bancaires du siècle, mais épongée par des amies), et il aura finalement trouvé la fameuse collection après d’infinis détours ; elle était exactement ici.
Mais sur la page, pas d'image ; une sinistre ligne des lettres de l’alphabet suivie d’une liste nue des 25 noms de peintres qui commencent par A jusqu’à AG…, et un petit compteur ironique qui sous-entend que la présente page est suivie de 142 autres, qu’il faudra faire défiler au moyen d’une petite flèche insaisissable.
Notre promeneur est déçu, mais ne renonce pas ; il sait que le musée possède une riche série de tableaux de Hans Holbein le jeune ; alors il appuie hardiment sur la lettre H et fait défiler 6 pages pour atteindre les noms en Ho…
La première page (sur un total de 20) des œuvres de Holbein fils affiche alors 25 vignettes lilliputiennes de 120 pixels, illisibles. Téméraire, notre explorateur appuie sur la minuscule vignette plate du fameux Christ mort (Der Tote Christus). La page qui s’affiche alors apporte des informations sur l’œuvre et s’orne cette fois d’une petite vignette de 250 pixels. On progresse, se dit notre aventurier, optimiste.
Il pressent que sa quête sera bientôt récompensée, et presse avec fougue la petite vignette. Une fenêtre surgit qui agrandit nettement l'image du tableau ; elle mesure maintenant 600 pixels, à peine. À ce taux d'expansion - se dit notre héros - il faudra 10 ou 15 étapes avant d’obtenir une reproduction acceptable, comme dans les poupées russes.
Alors las il renonce, tourne le dos, sort du musée, constate que sa façade, dans la réalité, est celle d’un coffre-fort, s’assoit sur un banc au bord du Rhin tout proche, et médite sur la malédiction des musées suisses, qui ne peuvent s'empêcher de dissimuler leurs richesses.
Notre promeneur n'était qu'un philosophe. Nous aurions plutôt dû suivre un malfaiteur. Dégourdi, il aurait cherché à passer par les caves de l’établissement. Il aurait remarqué au fond de la page descriptive de chaque œuvre une flèche, comme une indication pour y descendre, et aurait découvert au fond d’une page décourageante, après avoir résolu deux énigmes enfantines (les solutions sont "original" et "download for other usage"), le trésor tant convoité : une magnifique reproduction, d’une dimension insensée (24166 × 3596 pixels et 45 mégaoctets), téléchargée automatiquement dans sa musette. Un butin certes un peu lourd mais aisément monnayable sur n’importe quel site sans moralité, comme Ce Blog est Plat.
Ainsi la chronique d’aujourd’hui présente ci-dessous quelques curiosités, raretés dénichées un peu au hasard dans les souterrains du musée par notre gredin hypothétique. D’autres livraisons suivront, dans quelque temps pour ne pas attirer l’attention des autorités.
Pour d’obscures motifs de secret des affaires les liens vers les pages de chaque tableau ne fonctionnent pas. Pour consulter leur fiche et télécharger une reproduction de qualité il vous faudra remonter à la liste des peintres et exécuter toute la procédure décrite plus haut, ou plus simplement copier le numéro d’inventaire "entre guillemets" et le coller dans la dernière case (Inventar Nr.) de cette page mystérieuse (Suche).
Liste des œuvres reproduites ci-dessus :
Scholz, Georges - Petite ville allemande la nuit, 1923, 100x75cm "G 2010.11"
Steenwyck, Harmen, Nature morte au crâne couvert avec une flute entre les dents, Huile sur bois de chêne, 20x26cm "1373"
Birmann, Samuel - Cascade en montagne, 1829, Crayon, stylo, aquarelle, 53,7x43,5cm "Bi.504.17". Que fait le minuscule personnage au centre ?
Giron, Charles, Jeunes filles valaisannes avant l’église, 1897, 159x89cm "248"
Stükelberg, Ernst, La tombe, 1891, 86x100cm "602". Hommage discret et original peint à la mort de la sœur du peintre. Le commentaire précise que sa plaque funéraire (donc sa tombe) est en réalité sur le mur du cimetière, au fond, près de la plaque de leur mère.
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Mots clefs : Bâle (KunstMuseum) , Banque , Cambriolage , Cimetière , Coffre-fort , Crânes , Curiosité , Ergonomie , Holbein Hans , Musée , Peinture , Reproduction , site , Suisse
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Mots clefs : Altitude , Amboise , Aquarelle , Ce monde est disparu , Chapelle , Château , Enchères , Léonard de Vinci , Loire , Ruskin , Tombe , Turner