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vendredi 2 octobre 2020

Quelques actualités provisoires

Au fil des ans, certaines des 719 chroniques de Ce Glob ont reçu une ou plusieurs mises à jour pour correctif ou information actualisée, sous la forme d’un petit codicille daté, à la fin de la chronique. Et en dépit de beaucoup de temps perdu dans des forums spécialisés dans la langue de Walt Disney, la recherche d’un moyen, sur l’éditeur du blog, d’alerter le lectorat sur une mise à jour est restée infructueuse.
Alors pour savoir s’il y a des actualisations, et où elles se trouvent, il est nécessaire de rechercher « mise à jour » dans le blog au moyen du dialogue dans l’en-tête, ce qui n’est pas réellement convivial.

Aussi, malgré une actualité culturelle très indécise, voici, pour égayer le trimestre prochain, quelques mises à jour notables et relativement stabilisées...

Mad meg à Nancy au Musée des beaux-arts

Il n’est pas si facile de voir réellement des dessins de mad meg, parce qu’ils sont immenses, et parce qu’elle n’a pas encore la notoriété de ses ainés, Bosch, Brueghel et consorts. Mais c’est en bonne voie, le musée des beaux-arts de Nancy, judicieux comme souvent, vient de lui acheter son immense Cène « Feast of fools », et lui a demandé de fouiller dans les collections de gravures et dessins du musée et de concevoir une exposition autour de certaines de ses propres œuvres.
Ça se passe au musée, place Stanislas, du 10 octobre au 31 janvier, c’est ouvert à toute personne de tout âge et de tout genre, dont la température corporelle est comprise entre 35° et 38°C. Allez-y, ne serait-ce que pour faire un bilan de santé.

L’âge d’or de la peinture danoise à Paris au Petit palais

C’est l’exposition parisienne à ne pas manquer cette année, un peu comme la comète de Halley en plus modeste, elle ne passe au même endroit que tous les 35 ans ! 
Jusqu’au 3 janvier, vous y verrez 200 parmi les plus beaux tableaux de la peinture occidentale, mais vous ne le savez pas encore, les médias sont discrets. On en a suffisamment parlé ici en février dernier. Il ne devrait pas y avoir plus de monde qu’au Grand palais en 1985, mais ne vous étonnez pas si aujourd’hui tous sont masqués.
 
Josef Koudelka à Paris à la Bibliothèque nationale de France


S’il vous reste un peu de temps à Paris jusqu’au 16 décembre, mettez-le à profit pour traverser la Seine jusqu’au quai François Mauriac, vous y verrez un certain nombre, peut-être une centaine, des 170 grands panoramas de ruines méditerranéennes photographiées par Koudelka et offertes à la BnF.
En page 5 du dossier de presse vous en trouverez 12 petites reproductions. Surtout lisez bien les « Conditions d'utilisation des photographies » car il vous sera demandé de les effacer de votre mémoire, par tous les moyens pharmaceutiques appropriés. 
 
Ces paysages vides d’humains ne sont pas seulement les ruines d’une civilisation lointaine, il est bien possible qu’ils soient celles de l’Humanité. C’est ce que précise l’exergue de Koudelka « Les ruines ne sont pas le passé, mais le futur. Un jour, autour de nous, tout sera en ruine ». 
 
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En illustration, détail d’une photo prise par Josef Koudelka en 1971 en Andalousie, à Grenade, publiée ici sans aucune autorisation.

lundi 25 juillet 2011

Des photos en pagaille

Une belle photo est limpide. Les formes, l'organisation des lignes et la distribution des volumes en rendent la lecture aisée, l'intention évidente. Une belle photo en dit un peu plus que la réalité qu'elle représente. Pas trop, comme un glacis de vernis translucide donne de la profondeur à une peinture. Une belle photo est imprévue, pas farfelue. Elle peut avoir été prise par le voisin de palier. Une belle photo semble authentique, plausible, on apprendra peut-être un jour qu'elle avait fait l'objet d'une mise en scène, mais trop tard. Elle aura marqué l'imaginaire.

Photo aimablement prêtée par un voisin de palier (2005, © JFP)

Qui a le temps de respecter ces critères, de passer ses journées à ne rien faire d'autre qu'épier l'évènement, l'observer du dehors, le décortiquer sans le vivre, à se faire expulser de lieux interlopes ou de cimetières de province parce qu'on le prend pour un profanateur pervers, à demander au quidam qui vient d'accomplir l'exploit de sa vie de le refaire sous un angle plus avantageux ?
Personne, excepté quatre ou cinq grands photographes qui ont pour nom Kertesz, Erwitt, Cartier-Bresson, Doisneau, Koudelka.
Et de ces photographes, on ne trouve pas aisément sur internet des reproductions plus grandes qu'un timbre et en nombre suffisant, sinon sur une espèce de blog en forme de capharnaüm impérialiste nommé Onlinebrowsing.

Le propriétaire du blog n'a peur de rien. Une monographie lui plait, il en scanne toutes les reproductions et les jette à la queue leu-leu, sans référence pour chaque photo, si bien qu'il n'est pas rare de trouver, au milieu des œuvres de l'un, des photographies d'un autre qui l'a influencé, sans en être crédité par un quelconque commentaire. Le propriétaire ne s'embarrasse pas non plus de l'ordre alphabétique pour classer sa liste de mots clef, ainsi les photographes sont triés dans l'ordre de leurs prénoms. Il faudra penser à chercher Kertesz dans les A. Enfin, ses pages surchargées de reproductions (jusqu'à 200) mettent tant de temps à s'afficher qu'il est conseillé, une fois la page chargée, de regarder les photos en détails dans un autre onglet ou une nouvelle fenêtre (1).

Mais ce blog est un mine d'or. Beaucoup de photos d'Elliott Erwitt, de Joseph Koudelka, d'André Kertesz, encore plus d'Henri Cartier-Bresson, et des florilèges des grands journaux et magazines, un siècle de photos du New York Times, 70 ans du magazine Life, une anthologie du magazine National Geographic.
Alors récupérez sans tarder vos images préférées avant que le blog ne soit foudroyé par le dieu vengeur des droits d'auteur.

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1. En fonction du navigateur que vous utilisez, il vous faudra appuyer sur la touche Commande, Contrôle, ou Majuscule tout en cliquant sur l'image. Ou cliquer au même endroit avec le bouton de droite de la souris et choisir dans le menu contextuel.