samedi 11 février 2023
dimanche 11 décembre 2022
Améliorons les chefs-d’œuvre (25)
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Mots clefs : Améliorons les chefs-d'œuvre , Bénédiction , Bordeaux , Boulangerie , Christ , Commerce , Hollande , Mas d'Agenais , Presse , Publicité , Rembrandt , Restauration , Sécurité , Signature
samedi 19 septembre 2020
Un peu de pub
Il s’en explique dans un article promotionnel où il sollicite des abonnements. On croit comprendre, à la lecture des premières lignes, qu'il se félicite de cette suppression totale de la gratuité (sauf de rares articles polémiques qu'il veut universels) puisqu'il estime que son chiffre d'affaire en 2020 sera supérieur à 2019, ce qui est bien la légitime aspiration de tout bon père de famille.
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On dira que c'est une erreur due à l'empressement pour faire face à une recrudescence d'activité. Soulignons que cet accroissement n’est pas vraiment sensible pour l’utilisateur qui a plutôt noté dans le pays, à l’inverse, une importante régression et une grande complication d’accès aux évènements artistiques.
Pour que d’aucuns prospèrent, il faut bien que d’autres y perdent, auraient dit Lavoisier ou carnot, même si d’incurables utopistes pensent que tout le monde pourrait y gagner, les lois de la thermodynamique ne sont plus si optimistes.
Naturellement M. Rykner n’y est pour rien. Il essaie de vivre dans ces circonstances hostiles, comme tous. Et son offre est alléchante, à 5 euros par mois pour les 10 ans à venir, au lieu de bientôt 8 euros. 10 ans ! Quelle curieuse promesse, romanesque.
Nous suivrons désormais avec intérêt son humeur à la lecture des titres de ses chroniques.
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Mots clefs : Abonnement , Arts , Chroniques , Commerce , Photoshop , Publicité , site , Tribune de l'Art
mardi 14 juillet 2020
Histoire sans paroles (37)
Réprimandé puis déchu par l’Église en 1911, il prétendra pour sa défense avoir trouvé un trésor.
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Mots clefs : Abbé , Art sulpicien , Christ , Commerce , Croyants , Eglise , Ésotérisme , Histoire sans paroles , Légendes , Léonard de Vinci , Monuments , Rennes-le-château , Satan
lundi 26 août 2019
La fondation du doute


« Il faut toujours avoir deux idées, l’une pour tuer l’autre ».
Georges Braque (cité sur un mur de la Fondation)
Le doute est un produit de luxe, apparu tardivement dans l’évolution. Devant un prédateur résolu, hésiter entre plusieurs directions où fuir n’offrait pas les meilleurs résultats évolutifs.
Et comme le doute sollicite l’encéphale et réclame de l’énergie inoccupée, il fallut attendre l’heureux temps des grandes philosophies, quand sirotant un ouzo servi par un esclave dans la fraicheur de la brise ionienne, le sage grec s’interrogea sur les raisons de son bonheur.
Il commença alors à douter de sa perception, puis de ce qu’affirmaient les autres, enfin de son entendement même.
Le fruit était gâté. Les plus malins s’y insinuèrent l’un après l’autre, Aristarque de Samos, Galilée, Spinoza, Newton, Darwin, Einstein, de Broglie… Et enfin Ben (Benjamin Vautier pour les familiers).
Né en 1935, émule du Dadaïsme et de Marcel Duchamp, Ben a toujours douté de l’art et de ses propres talents, mais pas de ses idées qu’il prodigua toujours de manière généreuse et désordonnée.
Au tournant des années 1950 et 1960, entre canulars et ruminations narcissiques, il signait tout ce qu’il rencontrait, abstractions, objets, personnes, lieux, des villes entières et même la mort, qui est alors devenue une œuvre d’art. Il vendait Dieu, en boites de quelques centimètres cubes.
Il inventait chaque semaine une nouvelle esthétique, et tant d’idées qu’il ne pouvait toutes les réaliser, comme le dessein de bruler le Louvre, en 1962. La moins spectaculaire fut l’inactivité, en 1961, concrétisée dans le projet de ne rien faire, constaté par huissier toutes les fins de mois.
Ben était alors porte-parole en français d’une sorte de mouvement artistique généraliste, conceptuel et informel appelé Fluxus.

Dans les années 1970-1980, plus modestement, Ben signait des mots, seuls, ou des phrases courtes, banales, des platitudes, des dictons, parfois cocasses en situation, d’une écriture arrondie et enfantine, blanche sur un fond noir. Il commença alors à intéresser les markéteurs, les imitateurs et quelques fariboles sociologiques.
Aujourd’hui, sa signature, comme celle des grandes marques, est devenue un phénomène publicitaire, elle prolifère dans les catalogues en ligne d’Amazon à CDiscount, au rayon des fournitures de bureau, agendas, cahiers d’écolier, affiches, tee-shirts.
Puis vint le temps des commandes officielles et des rétrospectives.
En 1995, le maire de Blois et ministre de la Culture lui commandait son œuvre la plus monumentale, le Mur des mots, 313 plaques émaillées de ses dictons les plus fameux, disposées sur les 360 mètres carrés de la façade de l’école d’art et conservatoire départemental.
Enfin, au début du 3ème millénaire, encouragé par ce portail géant et la sympathie de la municipalité de Blois, et arrivé à un âge où l’avenir ne fait plus de doute, Ben qui avait affirmé en 1974 dans la revue Art press « toute rétrospective de Fluxus est une fossilisation », proposait d’installer dans les lieux, qu’il appellerait « Fondation du doute, Ben - Fluxus & Co », un musée du mouvement Fluxus (à moitié pourvu par sa propre collection), avec un café, une boutique et des lieux d’exposition, de création et de non création permanentes.
À l’inauguration, en 2013, il résumait Fluxus à France-Info « […] c'est la vie des ratés, […] l’amateurisme, le non-art, j’aime les types qui ont des idées, qui veulent changer le monde mais restent au bistrot à boire des bières ».
Il écrivait le 23 février 2013 sur son site (1) « L’esprit compte plus que les œuvres, il faut faire de la Fondation et du Centre Mondial du Questionnement quelque chose de totalement différent et nouveau, poser d’autres questions, douter de tout ».

Dans un musée, le doute, consacré, devient institution, comme une certitude, la subversion s'empoussière, les objets du quotidien ne sont plus que les articles d’un magasin de bricolage.
Finalement, Ben doute peut-être avec trop de conviction. Déclarer « tout est art » n’avance pas à grand chose, cela revient à dire « rien n’est art ». C’est tout.
Le musée est désert.
On se revigore en imaginant les activités de création du Centre international du Questionnement.
Mais le doute est certainement en vacances pendant l’été, lui aussi. La non création, la chaleur et le silence paralysent tout.
Trois touristes se rafraichissent au café Fluxus. Ils chuchotent, dans une langue inconnue.
Ne rien faire, c'est aussi créer (2).

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Mots clefs : Art conceptuel , Art contemporain , Ben (Vautier) , Blois , Canular , Commerce , Dadaïsme , Doute , Duchamp , Fluxus , Fondation , Idées , Joconde , Mots , Mur , Musées , Panoramique , site
dimanche 4 août 2019
Vous étiez prévenus
Le procédé consiste à ne plus vendre les applications, les fichiers de musique, les journaux et revues, au client, mais à lui accorder un droit d’usage temporaire sur ces objets virtuels. Une location nominative.
Le commerçant n’y trouve que des avantages, le client fort peu. Il ne possède plus rien, ne peut plus partager sa musique, ni imprimer ses livres, ni même copier pour une citation plus d’une phrase à la fois. Le prix de location de la chose est régulièrement révisé, et le client peut tout perdre, sans raison, du jour au lendemain.
Ne croyez pas qu’enfin s’est réalisé le rêve de Proudhon ; la propriété n’a pas disparu, elle s’est seulement concentrée dans quelques mains.
Au moment de sa mort, il restera à planter en terre les restes du client à qui plus rien n’appartient dans un petit sachet biodégradable, et on invalidera ses autorisations de prélèvement mensuel.
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Vous connaissez certainement la société Microsoft, créée par Bill Gates que Wikipedia dit philanthrope, et ses logiciels Windows, Word, Excel qui équipent 1,5 milliard d’ordinateurs. Devenu milliardaire, il a constitué une fondation humanitaire qui est en réalité un trust fiscalement optimisé, et qui investit dans les pires industries de la planète. Il aurait ainsi décuplé son capital.
La société Microsoft vend toujours ses applications bureautiques, mais peut-être plus pour longtemps, car elle déploie résolument sa version « en location », Office 365, qui a déjà séduit un troupeau de 220 millions de clients tondus à date fixe.
Et comme le font ses concurrentes pour les livres ou la musique, Apple, Amazon, Google, Spotify, Deezer et tant d’autres, Microsoft vend depuis 2 ans des livres numériques, selon le procédé de l’autorisation temporaire de lecture.
En fait, le verbe est à conjuguer à l’imparfait. Elle vendait. Car considérant que cette activité ne lui rapportait pas suffisamment, elle vient de l’arrêter en juillet 2019. Ce qui signifie que même téléchargés, les livres de la bibliothèque Microsoft ne sont maintenant plus lisibles par les clients qui les ont achetés, car l’autorisation de lecture ne leur est plus accordée par le système de verrouillage.
Et comme Microsoft ne pouvait pas voir sa bibliothèque se répandre librement sur internet en déverrouillant tous les livres vendus, elle a déclaré rembourser les clients qui en feraient la demande.
Il existe heureusement des moyens variés et relativement simples, mais qu’on ne peut pas citer ici, de contourner ces protections, et les infortunés lecteurs de la bibliothèque Microsoft un peu débrouillards qui se feront rembourser pourront ainsi doubler leur mise.
Cet épisode n’est qu’une petite alerte, désagréable pour les amateurs de lecture qui ont fait confiance à une grande entreprise, mais lorsque les mastodontes de la location de livres et de revues en ligne, comme Amazon (Kindle) ou Apple, verront s’éroder leurs bénéfices sous la pression d’une nouvelle concurrence, ou d’un changement de comportement des consommateurs, ne pensez pas que leur altruisme ira jusqu’à rembourser leurs centaines de millions de clients.
Il y a dès maintenant nombre de moyens de ne plus consommer comme on ouvre un robinet d’eau tiède, de consommer sans se soumettre, en achetant un bien et non un droit d'usage. Rester propriétaire des objets culturels numériques est encore possible. Il suffit de chercher un peu.
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Mots clefs : Commerce , Consommation , Livres , Location , Microsoft , Photo noir et blanc , Protection , Proudhon , Robinet , Services , Voiture
jeudi 18 juillet 2019
Histoire sans paroles (32)
Est-il vraiment utile de farfouiller dans les histoires qui relatent des souvenirs de lieux abandonnés, comme cette abbaye cistercienne, près de Mortain-Bocage dans la Manche ?
On y trouvera inévitablement de furtives religieuses, des révolutionnaires intimidés, des séminaristes naïfs, des enfants égarés en colonie de vacances, des militaires belges convalescents, des envahisseurs allemands surexcités, des femmes parturientes, des membres de la communauté religieuse des Béatitudes amateurs d’abus sexuels, peut-être même une avocate énergique et avide qui sollicitera mécènes et investisseurs et promettra de transformer l’ensemble en complexe hôtelier de luxe, avec commerces et artisanats d’art régional.
Tout cela, on le sait déjà.
Nota bene : l'image en illustration est très large (12 000 pixels) et l'outil de zoom de Gougueule mettra plusieurs secondes pour en afficher les détails.
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Mots clefs : Abbaye , Architecture , Commerce , Histoire sans paroles , Immobilier , Interdiction , Manche , Panoramique , Photo noir et blanc , Zoom
lundi 22 octobre 2018
L'agonie du domaine public
On supposera connus, par le lecteur piégé par la perfidie de la phrase précédente, les méfaits de l’abus mercantile des droits de la propriété intellectuelle, et ainsi l'amenuisement des droits du public à la recherche, l’étude, la critique, l’enseignement, l’admiration des créations humaines.
Le Canada, était jusqu’à présent, un grand fournisseur du domaine public francophone en matière de littérature (grâce à la province du Québec), car sa loi considérait que les droits de la propriété intellectuelle cessent 50 ans après la mort de l’auteur (au lieu de 70 ans dans la plupart des législations). Par exemple, les écrits de Boris Vian sont protégés en France jusqu’en 2030, mais largement disponibles sur les sites canadiens.
Une telle situation ne pouvait pas durer. Pour satisfaire les exigences des États-Unis, une nouvelle mouture de l’accord commercial de libre-échange nord-américain, signée le 1er octobre 2018 par le Canada, l’oblige à prolonger de 20 ans sa durée du droit d’auteur. Ainsi les 20 années à venir seront un désert total pour le domaine public international et une déréliction pour l’amateur de littérature francophone numérisée.
Et comme le passage de 70 à 90 ans est déjà dans la liste des revendications en Europe, et que les États-Unis en sont à 95 ans dans certains domaines (c’est la « loi Mickey Mouse », faite pour que ce chef d’œuvre universel reste à jamais en mains privées), on peut commencer à décompter les jours restant à vivre pour le domaine public.
Relativisons toutefois, on se tuera certainement plus, dans les prochaines décennies, pour la possession d’un air respirable, d’eau courante et d’un coin de potager, que pour élever la musique et la littérature du 3ème millénaire à la béatitude d’un domaine public devenu dérisoire, même si la cause en est la même, la cupidité imbécile de l’espèce humaine.

Et à propos de vénalité et d’imbécilité, le Parlement européen vient de voter définitivement, le 12 septembre, POUR la directive européenne sur le droit d’auteur, par 438 voix contre 226. Le plus amusant est qu’il avait voté CONTRE, le 5 juillet, par 318 voix contre 278. Ce qui fait 92 retournements de veste et 68 fraichement convaincus, le tout en 69 jours.
Persuader 160 députés européens en pleine période estivale n’est toutefois pas chose si prodigieuse. On a déjà constaté que l’industrie culturelle, qui se lamente continuellement, a de sérieux moyens inavoués de persuasion, jusqu’au monarque de la France qui a diffusé tous azimuts un tweet alarmant au moment décisif du vote.
Rappelons que les deux articles les plus discutés ont en réalité peu de chance de recevoir une mise en application pertinente.
L’article 11, qui instaure un droit rémunérateur sur les articles de presse référencés par d’autres sites, est une nouvelle tentative de faire passer la célèbre taxe Google. Il est probable que Gougueule y répondra encore par la menace d’arrêter le référencement de tous les articles de la presse européenne.
L’article 13, qui préconise le contrôle des droits d’auteur sur tous les contenus (y compris images et textes) avant toute publication sur internet, est aussi peu réaliste, vu le nombre d’erreurs que génèrerait une telle surveillance qui reviendrait alors à une censure préventive automatisée et généralisée, par tous les opérateurs privés qui en auront les moyens, et à la disparition des plus petits. Google et Facebook qui exercent déjà ce type de censure sur la musique et les vidéos commettent des milliers d’erreurs et d’abus de pouvoir chaque jour.
Mais qui sait ? Dans ce domaine, comme pour la survie de la « Civilisation », le pire est peut-être le plus probable.
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Mots clefs : Abus de pouvoir , Alhambra , Bach JS. , Canada , Commerce , Domaine public , Droit d'auteur , Fontaines , Google , Jardin , Littérature , Loi , Mickey , Parlement Européen , Presse , Vian Boris
dimanche 8 septembre 2013
Légère retouche au modèle
Si vous cessez un jour le paiement de vos mensualités, si l'entreprise change de politique, de tarifs, de catalogue, ou disparait, vous n'avez plus rien.
C'est le chef d'œuvre des modèles économiques, le mouvement perpétuel, la rente sans fin. C'est ainsi qu'Amazon vend ses livres numériques et Deezer ou Spotify leur musique.
Et le système semble trouver ses clients, ce qui fait des envieux.

Aujourd'hui le logiciel est tant prisé pour ses riches fonctionnalités et son interface efficace, notamment pour la retouche photographique, que les écoles d'art graphique ont créé des formations dédiées et que le verbe photoshoper, signifiant retoucher numériquement (participe passé shopped en anglais), est sur le point d'entrer dans les dictionnaires.
Comme le logiciel est vendu très cher, 1000 euros ou 300 la mise à jour, Adobe est très riche. Mais après 20 ans, le logiciel sachant tout faire, il est devenu difficile d'innover assez pour maintenir un niveau de ventes régulières et contenir la concurrence qui s'améliore.
C'est pourquoi Adobe annonçait en mai 2013 que la nouvelle version, la 14ème (CC, pour Creative Cloud), serait disponible uniquement au prix d'une redevance mensuelle de 25 euros (300 par an). Le procédé équivaut, économiquement, à contraindre tous les utilisateurs à acheter la mise à jour annuelle (rarement indispensable), et aussi à bafouer l'acheteur fidèle puisque toute cessation de paiement se soldera par un arrêt immédiat du droit d'utilisation du logiciel.
Depuis lors les noms d'oiseaux les plus délicats ont fleuri sur les sites spécialisés d'Internet à l'encontre du président de la société, et on ne compte plus le nombre de commentaires indignés ou amers.
La campagne de dénigrement a probablement influencé les ventes puisque le brave commerçant vient juste de déclarer que le prix de l'abonnement bas (20$ US, 25€ en Europe) serait bientôt divisé par deux, sous certaines conditions (anciens clients).
Mais ce recul timoré ne fait pour l'instant que susciter des commentaires méfiants ou incrédules. Les utilisateurs ne seront satisfaits qu'au retour d'une version exploitable jusqu'à l'obsolescence, sans avoir à redouter les changements de tarif intempestifs et la menace de la perte instantanée d'un outil de travail.
Certains prédisent le rétablissement de l'ancien modèle avant six mois. C'est à espérer, car si le nouveau réussit à s'imposer tous les éditeurs de logiciels un peu originaux se précipiteront dans cette ouverture.
Photoshoper signifiera alors « pigeonner le client », un sens finalement assez commun et qui figure déjà dans les dictionnaires.
Mise à jour du 14 juillet 2015 : il fallait s'y attendre, le modèle scélérat a tenté Microsoft qui loue maintenant l'ensemble de ses logiciels (Excel, Word, etc) pour 69€ par an, mais n'a pas renoncé à les vendre aussi. Adobe, de son côté, a un peu réculé. La location à 143€ par an est aujourd'hui accessible sans conditions. Rappelons cependant que toutes les fonctions de Photoshop utiles aux retoucheurs photographes sont disponibles dans le logiciel Photoshop Elements vendu (et non loué) moins de 100€.
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Mots clefs : Abus de pouvoir , Adobe , Chat , Commerce , Dessin , Dictionnaire , Logiciel , Mise à jour , Photo noir et blanc , Photographie , Photoshop , Vols
mercredi 10 octobre 2012
Vous êtes ici (à vue de nez)
Et Pomme a besoin d'informations pour nourrir son système, notamment cartographiques. Comme elle n'est pas omnisciente, elle s'est naturellement adressée à la déesse Gougueule, qui voit tout, sait tout et stocke l'ensemble dans des millions de machines éparpillées.
Ainsi au prix de lourdes offrandes, Pomme a été autorisée à puiser dans l'immense savoir de la déesse et peut offrir d'inestimables services à tout utilisateur de son téléphone ; lui confirmer qu'il se trouve bien physiquement où il pensait être, lui préciser éventuellement qu'il a devant lui un large fleuve ou une autoroute infranchissable, lui indiquer la direction de la pharmacie la plus proche (si elle a cotisé). Bref son extrême précision est devenue indispensable à l'être humain contemporain.
Hélas Pomme, qui a toujours eu l'âme narcissique, aimerait être adulée comme l'est la déesse Gougueule. Aussi a-t-elle décidé de renier son panthéon et de créer sa propre cartographie. Elle pensait substituer quelques astucieux algorithmes à dix laborieuses années de collecte minutieuse. C'est dire son exaltation mégalomaniaque.
Le plus sidéré fut certainement le client qui découvrait soudain la ville qu'il habitait encore la veille remplacée par une surface verte immaculée sans la moindre rue répertoriée, ou apprenait que le centre commercial situé hier à trois kilomètres se trouvait aujourd'hui aux pieds de chez lui, dans son propre jardin.
Depuis, tout l'internet n'est plus que plaisanteries et persiflage à l'endroit de celle qui a voulu se mesurer à la déesse Gougueule et s'est lamentablement vautrée.
Face à la dérision des utilisateurs, la réponse de Pomme fut d'abord de conseiller « Plus vous utiliserez notre cartographie et signalerez les erreurs, plus elle deviendra précise ». En d'autres termes, plus vous vous perdrez dans des agglomérations inconnues, plus vous arriverez en retard à vos rendez-vous, plus vous vous engagerez sur des routes à contresens, et plus l'action en bourse de Pomme sera florissante.
C'est la grosse blague de la cartographie participative, la cartographie de la majorité, où on doit faire confiance au voisin plutôt qu'à un professionnel (rappelons que 56% des téléspectateurs de la première chaine de télévision française pensent encore que le Soleil tourne autour de la Terre, alors imaginez une géographie majoritaire à deux tours...)
Et croyez-vous qu'en réaction à cette arrogance de Pomme le client frustré aura répondu « Gardez votre tartographie pour Disneyland, moi je retourne chez Gougueule, je n'engraisserai pas vos actionnaires avec mes informations. Je change de téléphone et on se retrouvera dans dix ans peut-être » ?
Les ventes, d'après Pomme, ne semblent pas affectées. Alors son président a humblement suggéré « En attendant l'amélioration de notre déjà merveilleuse cartographie, nous vous engageons à utiliser d'autres logiciels, comme celui de Gougueule, même s'il n'est pas intégré à notre environnement magique ».
Il est douteux que Pomme parvienne un jour à combler le retard (la concurrence s'y ingéniera). Et le client ravi aura longtemps encore entre les mains, sans en avoir toujours conscience, un outil de cartographie insuffisant et incertain.
Mise à jour du 30.10.2012 : Pomme annonce aujourd'hui d'importants remaniements dans sa Direction, notamment l'éjection du responsable du système d'exploitation du téléphone, sans cacher que la cause majeure de ce départ est l'échec de la nouvelle cartographie.
Mise à jour du 28.11.2012 : Aujourd'hui Pomme se sépare du responsable direct de l'application de cartographie.

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Mots clefs : Apple , Bretagne , Cartographie , Commerce , Géographie , Google , Majorité , Mer , Mise à jour , Rochers , Téléphone
samedi 11 août 2012
Les valeurs orthopédiques
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mardi 28 décembre 2010
Le Noël des ayants droit

Et si un Picasso signé ne coûte que quelques euros, que valent 271 Picasso non signés ?
Car c'est le nombre de croquis, papiers collés et autres esquisses, inconnus des spécialistes, qu'un électricien septuagénaire vient d'exhumer. Il les aurait reçus en don alors qu'il installait des alarmes dans les dernières propriétés des Picasso, entre 1970 et 1980. Aucun n'est signé, mais les héritiers ayants droit (
Ceci confirme que la signature de Picasso n'a plus aucune valeur.
C.Q.F.D.
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Mots clefs : Authenticité , Citroën , Commerce , Justice , Peinture , Picasso , Président , Signature